BRAZZAVILLE, 20 JUIN (ACI)- L’ambassadeur de la République du Tchad au Congo, M. Seid Mbodou, a souligné, le 19 juin à Brazzaville, au cours d’un entretien avec le président de l’Assemblée nationale, M. Isidore Mvouba, la nécessité pour les Etats d’harmoniser les politiques de coopération pour combattre le terrorisme et faire régner la sécurité.
«Il ne peut pas avoir la paix sans la sécurité. Nous avons dit au président de l’Assemblée nationale qu’il est nécessaire d’harmoniser nos actions pour combattre le terrorisme afin que la sécurité règne dans nos pays, car sans sécurité, nous ne pouvons rien faire», a-t-il fait savoir.
Selon lui, le problème du terrorisme ne concerne pas que l’Afrique centrale ni l’Afrique de l’Ouest, mais toute la communauté internationale. «Le Tchad est aujourd’hui menacé par le terrorisme. Boko Haram est partout. Mais ce que nous ne comprenons pas, c’est que quatre pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest, à savoir le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad, n’arrivent pas à arrêter Boko Haram. Ce fait constitue la question que l’on se pose», a fait remarquer M. Mbodou.
Au cours de l’audience, les deux personnalités ont aussi parlé de la dynamisation des relations au niveau de la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). «Nous avons eu un entretien très fructueux avec le président de l’Assemblée nationale, concernant non seulement les deux pays, mais l’Afrique centrale tout entière qui est en retard en matière de coopération, par rapport à d’autres sous-régions», a indiqué l’ambassadeur du Tchad au Congo.
A ce propos, il a déploré le manque d’une compagnie aérienne pouvant desservir l’Afrique, surtout la sous-région pour son intégration. «En Afrique centrale, nous n’avons aucune compagnie aérienne. Par exemple, pour partir du Tchad au Congo, j’ai parcouru quatre pays. Les autres pays, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est, ont des compagnies aériennes. Cependant, l’Afrique centrale n’en a pas. Cela est un grand problème», a-t-il indiqué.
«C’est un manque de volonté politique des gouvernants. Il faut que nos gouvernements se ressaisissent pour créer une compagnie qui puisse satisfaire toute la population de l’Afrique centrale. Sans cela, nous ne pouvons rien faire», a-t-il ajouté. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)