BRAZZAVILLE, 28 JUIL (ACI) – Le ministre en charge de la Santé et de la population a Déploré récemment à Brazzaville les difficultés à avoir les intrants, la logistique et le déficit en ressources humaines qualifiées dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Elle a fait ce constat au cours d’une séance de questions orales avec débat au Sénat, au cours de laquelle huit ministres sur neuf attendus ont répondu aux questions liées, entre autres, à la santé, à l’éducation, aux mines, aux hydrocarbures et à la société.
En matière de prise en charge, le pays a des difficultés d’imprévisibilité des coinfections des patients de Covid-19 et de ravitaillement en médicaments de comorbidité au cas par cas, a dit Mme Mikolo.
La mise en œuvre de la stratégie de dépistage à grande échelle et l’indisponibilité des intrants et des consommables de laboratoire tendent un peu à inhiber les efforts de rendu rapide des résultats de laboratoire, bien que le pays dispose de cinq laboratoires et compte en ajouter quatre autres à court terme afin d’élargir l’offre. Aussi, on note le déficit en ressources humaines qualifiées et la faible mobilisation des ressources humaines impliquées, a-t-elle ajouté. En outre, Mme Mikolo a fait savoir que la plus grande difficulté que la riposte rencontre à ce jour est l’insuffisance de la logistique.
« Ā ce jour, le pays dispose d’une soixantaine d’équipes d’intervention rapide, chargées de mettre en œuvre la riposte de la Covid-19 au niveau de chaque aire de santé qui rapproche la riposte au plus près de la population. Cependant, ces différentes équipes manquent de moyens logistiques pour garantir leur mobilité, rendant ainsi difficile le suivi des contacts et les campagnes de prélèvement sur le terrain », a-t-elle déploré. Elle a souligné que le comité technique, avec l’appui du gouvernement, s’emploie à améliorer le fonctionnement de ces axes.
Au cours de cette séance, le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Clément Mouamba, a reconnu le relâchement de la sensibilisation à la pandémie. Ainsi, il a pris l’engagement de faire des changements significatifs. « On va avoir une autre méthode de prise en charge en faisant recours à des partenaires extérieurs déjà identifiés. Nous mobilisons toutes nos ressources pour résoudre le problème sanitaire », a-t-il promis.
De son côté, le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, a encouragé l’engagement pris par le Premier ministre, selon lequel dans les 10 prochains jours, la prise en charge va être significative et que des changements notables seront remarquables.
Aussi, le Sénat a pris l’engagement de s’investir en poursuivant le travail de sensibilisation à l’endroit des citoyens pour une prise de conscience des citoyens. Chacun doit intérioriser que la pandémie existe. Il doit se discipliner et renforcer le travail de contrôle, pendant que le gouvernement en fait davantage.
A l’ouverture de cette session, le Sénat a salué la maîtrise dont fait preuve le gouvernement dans la gestion de la situation à ce jour. « Féliciter le gouvernement ne signifie pas que la situation est déjà maîtrisée. Elle ne l’est pas encore, et nous devons la maîtriser pour limiter au maximum les dégâts sur la société », a fait remarquer le président du Sénat.
« Il convient que nous soyons présents sur le terrain pour voir la situation et constater les changements, car il faut tous nous mobiliser pour que les citoyens soient rassurés », a-t-il conclu. (ACI/ Marlyce Tchibinda Batchi)