BRAZZAVILLE, 16 JUIL (ACI) – La ministre de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a plaidé, le 15 juillet à Brazzaville, pour la prise en compte de l’intégration de la riposte communautaire contre la covid-19 dans les stratégies et interventions des Centres de santé intégrés, des hôpitaux de base et des formations sanitaires privées.
Mme Mikolo a fait ce plaidoyer à l’issue de l’atelier d’actualisation du plan national de la riposte à la Covid-19, tenu du 14 au 15 juillet dernier. Dans son allocution, elle a souhaité que son plaidoyer puisse bénéficier d’une intensification de la communication de proximité, en impliquant de plus en plus les leaders d’opinion et les autorités politico-administratives décentralisées.
A son avis, cette communication de proximité aidera à réduire le déni de la maladie et contribuera à la bonne fonctionnalité des comités départementaux pour la résolution holistique des problèmes au niveau local et la gestion rationnelle des intrants qui deviennent de plus en plus rares.
Quelle que soit la nature des problèmes, a dit Mme Mikolo, les autorités et les populations attendent trois choses essentielles, à savoir la rupture de la chaîne de contamination, le dépistage précoce des cas avec un rendu rapide des résultats et la bonne prise en charge des sujets contaminés. « J’ai confiance que le plan national révisé a été pensé dans ce sens », a-t-elle estimé.
Comme ailleurs, a-t-elle affirmé, les problèmes sont catégorisés en deux facteurs. Le premier concerne le problème inhérent au système de santé, et qui dépend de leur organisation. «C’est en cela que nous devons désormais nous focaliser pour que la Covid-19 soit un tremplin, voire une opportunité pour rendre notre système de santé plus résilient et non un objet de déchéance », a-t-elle notifié.
Le deuxième facteur concerne les problèmes extra-système de santé, notamment ceux liés à la disponibilité des ressources planifiées. Celles-ci constituent une contrainte majeure. « Ceci nous demande plus d’efforts dans l’innovation et le plaidoyer auprès des décideurs intérieurs, extérieurs et des partenaires », a-t-elle poursuivi.
Pour la ministre en charge de la santé, le premier plan national de riposte au coronavirus a vécu et est arrivé à terme. Ainsi, elle a soutenu qu’il est urgent de le réviser ou de réviser certaines stratégies et interventions contenues dans les deux premières phases, afin d’apporter une réponse efficace à la contamination devenue communautaire et de permettre une poursuite efficiente de la riposte.
L’atelier d’actualisation du plan national de la riposte à la Covid-19 a connu la participation de 108 personnes, dont les cadres et agents du ministère en charge de la santé, les partenaires techniques et financiers ainsi que les membres du bureau du comité technique et ceux des bureaux des commissions techniques. (ACI/Blanchard Boté)