BRAZZAVILLE, 26 FEV (ACI) – Le ministère de la Culture et des arts, avec l’appui du bureau régional multisectoriel de l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco) pour l’Afrique centrale, organise du 24 au 26 février à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités pour une meilleure connaissance des conventions de 1972 et de 2003.
Au cours de cet atelier, les experts du Cameroun et de la République démocratique du Congo (Rdc) vont se pencher sur les mécanismes de la mise en œuvre du cadre normatif de l’Unesco afin de consolider les acquis, l’objectif étant de mettre l’accent sur les biens et les éléments censés apporter une plus-value aux économies des espaces culturels des différents pays africains.
En effet, au cours des sessions de la conférence générale, l’Unesco a adopté deux conventions, notamment la convention de 1972, concernant la protection du patrimoine culturel et naturel et celle de 2003, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Ces conventions devraient accompagner les pays dans leur politique de protection de leurs patrimoines, considérés comme une donnée fondamentale pour un développement durable.
Selon le ministre congolais de la Culture et des arts, M. Dieudonné Moyongo, le diagnostic qui a été dressé, en ce qui concerne les biens inscrits au patrimoine mondial de l’humanité, fait ressortir une faible représentativité de l’Afrique. A son avis, plusieurs biens inscrits se trouvent dans la liste du patrimoine en péril. «Cette situation n’est pas réjouissante pour notre continent», a-t-il dit à l’ouverture des travaux.
M. Moyongo a fait savoir que le présent atelier va permettre aux experts, en quête de la diversité culturelle, de revisiter les mécanismes de la mise en œuvre du cadre normatif de l’Unesco, en vue d’aboutir à la consolidation des acquis. «C’est de cela que dépendra une meilleure maîtrise dans la présentation de nos dossiers d’inscription dans les différentes listes du patrimoine», a-t-il poursuivi.
En outre, le ministre de la culture a souligné qu’après le Tri national Sangha, en rapport avec la convention de 1972, la démarche va conduire à creuser dans la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel.
«Cette convention, qui tend la perche à l’Afrique, nous mènera à coup sûr à l’inscription commune par le Congo et la Rdc d’un élément en partage, la Rumba congolaise, inscription à laquelle nos chefs d’Etat attachent un grand intérêt», a conclu M. Moyongo. (ACI/Espérance Oko)
Vues : 0