BRAZZAVILLE, 23 DEC (ACI) – Le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, a invité le 22 décembre à Brazzaville, le gouvernement et les sénateurs à veiller au transfert du financement des collectivités locales inscrit au budget de l’État pour leur part.
«Nous devons nous engager à veiller au contrôle en déployant les rapporteurs spéciaux. Notre effort est de veiller à ce que les moyens inscrits au budget soient affectés aux collectivités et ce qui est mis à la disposition des collectivités locales soient gérés dans l’intérêt des collectivités locales», a-t-il insisté lors de la séance plénière de réflexion sur la décentralisation.
Selon, M. Ngolo les bureaux de ces conseils ne fonctionnent pratiquement plus à l’exception de ceux de Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie. «Nous avons constaté qu’il y a une faiblesse, et on ne sent pas l’évolution souhaitée. Si demain la décentralisation échoue, la responsabilité sera partagée entre le gouvernement et les parlementaires notamment les sénateurs qui sont les représentants des collectivités locales», a-t-il souligné.
Ainsi, M. Ngolo a souhaité que la décentralisation ne soit pas une simple vision, mais effective afin qu’à compter de ce jour, la situation d’hier soit améliorée, car de tous les maux dont souffre la décentralisation, celui relatif au manque de ressources financières est emblématique.
Poursuivant son propos, M. Ngolo a dit que la fin de ce mandat doit marquer de l’application de la Constitution de 2015 à savoir l’élaboration du cadre juridique et du renforcement de la gouvernance local fondés sur les principes énoncés dans la Constitution du 20 janvier 2002.
Outre cette réflexion, les sénateurs ont adopté les projets des lois modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°24-2017 du 9 juin 2017 relative à la création des Zones économiques spéciales (Zes), à la détermination de leur régime et de leur organisation et de la loi n°19-2018 du 5 juin 2018 portant création de la Zes de Pointe-Noire.
A cette occasion, le ministre en charge de la Zes, M. Gilbert Mokoki, a révélé que les anciennes lois avaient des insuffisances. La première stipule que la Zes doit s’étendre sur un espace d’un seul tenant. « Lorsqu’on examine les plans des zones d’Oyo-Ollombo et Ouesso, on se rend compte qu’il y a des villes et des agglomérations à l’intérieure de ces zones qui amputent les superficies spécifiques de ces Zes créant de ce fait plusieurs emprises distinctes », a-t-il expliqué.
La nouvelle loi tient compte des emprises contigues et non contigues. Ce n’est plus un seul tenant mais l’ensemble de ses emprises constituent la Zes, a notifié le ministre des Zes.
Quant à la deuxième M. Mokoki, a indiqué que la modification va permettre de créer la Zes de Djeno. Cette Zone va s’étendre au sud de la ville de Pointe-Noire au-delà de Djeno dans les environs des villages Fouta et Nkoti-Fouta.
«Les investisseurs désireux de développer une activité de raffinage de pétrole ou d’exploiter le gaz au sein de la Zes sont réticents au regard des coûts élevés que pourrait induire le transport des matières premières de Djeno situé à 40 Km vers le secteur réservé aux industries lourdes situé aux environs de la Pointe-indienne», a-t-il conclu. (ACI)