BRAZZAVILLE, 17 MARS (ACI) – Un séminaire-atelier d’appropriation des outils d’analyse dans le domaine de la prospective se tient du 16 au 17 mars à Brazzaville, en vue du renforcement des capacités des membres du Centre de prospective pour le développement (Ceprod).
Ouvrant les travaux dudit séminaire-atelier, le directeur général du centre, M. Pierre Obambi, a exhorté les participants à une participation active, en se donnant de nouvelles frontières, en ouvrant de nouveaux champs d’investigation pour de nouvelles pistes d’actions toujours plus audacieuses, afin de rechercher des solutions innovantes contre les entraves à la bonne marche de la société. Il a reconnu que la prospective reste un instrument indispensable de gouvernance, dans un monde en proie à des chocs répétitifs de divers ordres.
«D’ores et déjà, nous pouvons vous faire la confidence que dans un proche avenir, le Ceprod profitera des acquis de votre séminaire-atelier afin d’organiser une grande réflexion, avec l’appui des partenaires extérieurs et intérieurs, sur les préoccupations prioritaires du moment, relatives aux problématiques de gouvernance et de financement intelligent du développement, dans un univers où les réflexes isolationnistes tendent à inscrire, comme opération à somme nulle, les glorieux acquis du multilatéralisme et de la démocratie», a dit Obambi.
D’après lui, au plan national, avec la surchauffe due aux investissements publics volontaristes à l’époque de la croissance à deux chiffres et à la solution budgétaire ayant atteint pour le moment son point d’inflexion, des typologies de financement novatrices à base d’instruments peuvent ou pas encore opérationnalisés dans le pays feront l’objet de réflexions appropriées au cours d’un symposium qui fera appel aux capacités contributives de l’Etat, au milieu des affaires, aux partenaires extérieurs et à la société civile.
Pour le spécialiste des outils méthodes du Réseau d’animateurs de développement et d’échanges de France (RéADE), M. Jean Emerat, les méthodes sont en quelque sorte des aventures pleines de risque, mais surtout des aventures pleines d’espoir, le but étant de trouver des solutions innovantes.
Selon lui, il y a les processus de relation créatrice dont les méthodes d’animation des séminaires se réfèrent à la définition donnée par M. André Levesque sur la relation, à savoir «la reconnaissance de l’autre comme un autre que soi, dont on a besoin pour exister soi-même et pour ensemble créer».
«Nos méthodes permettent de bénéficier de la diversité des participants, de leur perception des réalités liées à leur expérience, du sens donné à leurs activités, selon leurs aspirations et les valeurs auxquelles ils se réfèrent», a-t-il fait savoir.
A chaque étape, les participants concentrent leur attention sur une seule question, avec les outils de réflexion adaptés, à savoir «inventaire sélection hiérarchie», «synthèse», «logique de priorité», «créativité », «fonctions et tâches » et «prévision-prospective », a expliqué M. Emerat.
La succession des étapes permet de passer, a-t-il ajouté, en peu de temps, du problème à la solution, de l’analyse à la synthèse, de l’idée à l’action, du point de vue divers à un projet commun. Ces méthodes sont particulièrement adaptées au fonctionnement et aux activités des institutions, à l’élaboration des projets, aux projets de développement territorial, à la conduite de la réflexion en groupes réunis par les questions culturelles, éthiques que pose à chacun le monde contemporain et à des groupes associatifs ou familiaux.
Interviewé sur le but de cette rencontre, Mme Antoinette Kebi, sociétaire du Ceprod, a dit que ce séminaire est un moment de réflexion pour avoir une meilleure compréhension du concept de prospective pour que chaque sociétaire soit à même de s’impliquer dans les activités ce centre.
«Lorsque nous parlons de prospective, nous sommes en train de nous lancer dans le futur pour voir ce que nous pouvons faire afin d’aider ou d’améliorer le développement de notre pays. La prospective ne va pas sans la prévision. Aussi bien qu’on se lance dans le futur, on prend l’appui sur le passé», a-t-elle indiqué.
Le Ceprod, a souligné Mme Kébi, est un groupe de personnes qui réfléchit sur une problématique donnée pour avoir des pistes de solutions qui pourraient inspirées le décideur. Il est ouvert à tout sachant qui s’intéresse à la recherche, entre autres les universitaires et les hommes d’affaires. (ACI/Simone Mouaya & Mangongo Edouard)
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