BRAZZAVILLE, 08 JAN (ACI) – Le pari sur les enjeux environnementaux, en lien avec la survie de la planète terre, se joue actuellement en Afrique et dans le reste du monde, a déclaré, le 6 janvier à Brazzaville, le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso.
Au cours de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an par le corps diplomatique accrédité au Congo, le Chef de l’Etat a également indiqué que la menace climatique est bel est bien aux portes de tous les continents, ajoutant que «si le terrorisme devient un fléau grave en Afrique, les dérèglements climatiques constituent, de leur côté, un défi sans précédent pour nos différents Etats».
Selon lui, le Congo s’est résolument placé au service de l’humanité en matière de protection de l’environnement et qu’il s’emploie, en concertation avec les autres Etats de la région, à préserver, sans contrepartie, l’écosystème du Bassin du Congo qui est le deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie.
Malgré ce positionnement, a-t-il indiqué, le Congo est aujourd’hui victime des catastrophes naturelles, avec des dégâts matériels inédits. Devant l’ampleur des désastres enregistrés, il a renouvelé son appel à la solidarité internationale pour un appui et une réponse adéquate aux ravages causés.
Par ailleurs, il a rappelé que l’année 2019 s’est achevée par de nombreuses attaques particulièrement meurtrières, perpétrées par des groupes terroristes au Sahel. Ces drames interpellent quotidiennement l’Afrique et ses partenaires épris de paix et de liberté, a-t-il poursuivi.
Ces drames, a-t-il soutenu, confortent les pays africains dans la nécessité de mener, sans relâche, une lutte permanente et acharnée contre le terrorisme, l’intégrisme et l’extrémisme sous toutes leurs formes.
Au-delà des appréciations diverses, le démantèlement de l’Etat libyen est à l’origine du développement préoccupant des groupes terroristes, auteurs de l’insécurité et de l’instabilité dans la zone sahélo-saharienne, a-t-il souligné.
La Libye est un pays africain et les victimes du conflit Libyen sont essentiellement en Afrique, a-t-il précisé. Dès lors, toute stratégie de règlement de cette crise tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre- productive, a-t-il relevé.
«C’est pourquoi, en ma qualité de président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, je me sens, une fois de plus, dans l’impérieuse nécessité de suggérer de nouvelles initiatives, afin que le prochain sommet de l’Union africaine élève la résolution du drame Libyen au rang de priorité majeure», a-t-il fait savoir.
Abordant le volet économique, le Président de la République a dit que le Congo, qui adhère à la vision d’une Afrique ouverte et engagée dans le processus d’intégration et de développement, salue avec ferveur la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine et l’institution de l’espace unique aérien.
A cet effet, il a souligné pour l’Afrique la pertinence des projets sous régionaux des grandes infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, d’électricité, d’agriculture, d’industrie et des mines.
De ce fait, il croit que cette année, la construction du pont route-rail sur le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa connaîtra des avancées notoires.
Avant de souhaiter à son tour ses vœux aux diplomates accrédités au Congo, le Chef de l’Etat a rassuré que les valeurs de fraternité et de solidarité traceront encore pour bien longtemps les lignes de démarcation indispensables au service de la paix et du développement sur le continent et dans le monde. (ACI/Blanchard Boté)