Le DG des douanes, Nguenole Mbongo et le DG par interim du Conseil congolais des chargeurs
BRAZZAVILLE, 21 MAI (ACI) – La direction générale des douanes et droits indirects, a signé, le 21 mai à Brazzaville, avec la direction générale du Conseil congolais des chargeurs, un protocole d’accord portant sur le contrôle et le suivi du trafic international des marchandises, en vue de contribuer utilement au financement du Plan national de développement (Pnd).
Paraphé par le directeur général des douanes et droits indirects, M. Nguenole Mbongo Koumou, et le directeur général par intérim du Conseil congolais des chargeurs, M. Séraphin Mouenzi, le protocole vise la révision de l’accord signé entre les deux parties il y a de cela 19 ans.
A cette occasion, M. Nguenole Mbongo Koumou a remercié ses prédécesseurs qui ont initié la mise en place de ce cadre d’échanges d’informations entre les deux administrations pour leur attachement et appui aux réformes structurelles, particulièrement celles qui visent la maîtrise du trafic des marchandises.
«Les mutations structurelles et innovations technologiques qui ont profondément touché nos administrations et nos manières de travailler, nous imposent aujourd’hui la révision de ce protocole, afin de rendre plus efficaces nos actions communes dans la manière d’assurer un mouvement transfrontalier des marchandises dans la facilitation du commerce, via la simplification des procédures et dans la sécurisation des flux des marchandises», a-t-il déclaré.
Selon lui, l’information disponible à travers le Bordereau électronique de suivi de la cargaison (Besc) constitue une matière première indispensable pour l’administration douanière, ce, en vue de renforcer la confiance mutuelle et la transparence dans les activités de sécurisation et de facilitation du commerce légitime.
En effet, «les exigences d’une douane moderne voudraient que les flux des marchandises soient facilités, tout en sécurisant les frontières, en luttant efficacement contre la fraude ainsi que les autres menaces sécuritaires. Ce problème nous incombe d’y trouver des solutions appropriées», a instruit le directeur général des douanes et droits indirects, ajoutant qu’une réponse idoine peut être résumée en quatre lettres, à savoir Besc.
La signature de cet accord ou cadre d’échanges d’informations permet de réaffirmer l’urgence, de mener des réformes nécessaires à la modernisation de nos deux administrations, en s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information, a dit M. Nguenole Mbongo Koumou.
Il a rappelé que la maîtrise de l’information permettra à l’administration des douanes de maximiser les recettes et d’accélérer la marche vers le développement.
En révisant ce protocole d’accord sur le trafic des marchandises en provenance du Congo, la direction générale des douanes a répondu à l’appel des hautes autorités de l’Etat qui lui ont demandé de multiplier ses efforts en vue de renforcer la collaboration, mais surtout d’améliorer les recettes de l’Etat, a indiqué M. Mouenzi.
«Partir ensemble dans la marche vers le développement, c’est améliorer les recettes de l’Etat, contribuer à améliorer les statistiques liées au trafic maritime, faire que l’objectif ultime de nos deux systèmes puissent être interconnectés», a-t-il précisé.
«Aller plus loin ensemble, c’est adapter toutes nos ressources, faire de telle sorte que le travail que nous faisons puisse porter des fruits pour amener les recettes dans les caisses de l’Etat. Au-delà de tout, c’est surtout lutter contre les antivaleurs et la fraude qui, malheureusement, gangrènent nos sociétés respectives», a relevé M. Mouenzi.
Selon lui, cela constitue une opportunité pour mettre un frein à toutes les mauvaises pratiques, faire que les recettes de l’Etat, celles qui doivent l’être, rentrent dans les caisses de l’Etat et faire aussi que désormais, comme l’exige la loi, que la souscription du Besc soit rendue obligatoire.
«Nous comptons sur vous. Désormais, toute cargaison qui arrive au Congo, le soit avec un Besc souscrit. Ce n’est que de cette façon que vous aurez les éléments de comparaison entre les valeurs affichées sur le Besc et les autres valeurs que vous pourrez avoir un peu partout», a dit M. Mouenzi, estimant que le dispositif qui vient d’être mis en place va améliorer les recettes publiques. (ACI/Godlive AYESSA)