Congo/Droit de l’homme : L’Ocdh dénonce le mutisme face aux violations des droits de l’homme

Brazzaville, 18 Dec (ACI) – L’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh) a dénoncé, récemment à Brazzaville, le silence du gouvernement face aux nombreux cas de violations des droits de l’homme constatés dans le pays.

Il s’agit notamment des arrestations arbitraires, des bavures des agents de l’ordre à l’encontre des populations, des conditions de détention ne répondant pas aux normes établies par la loi, ainsi que des cas de détenus ayant purgé leur peine mais restant emprisonnés.

Cette dénonciation a été faite à l’occasion de la commémoration de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, chaque 10 décembre. La célébration de  cette année marque le 76e  anniversaire de cette adoption et la journée a été célébrée sous le thème « Nos droits, notre avenir, maintenant ».

Pour les 30 ans d’existence de l’Ocdh, le bilan du respect des droits de l’homme demeure préoccupant et nécessite des efforts considérables de la part des pouvoirs publics.

Dans sa déclaration rendue publique à l’occasion de cette commémoration, la directrice exécutive de l’Ocdh, Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, a salué certaines initiatives que  les pouvoirs publics ont prises.

« Il est vrai que les pouvoirs publics ont pris des initiatives salutaires, entre autres, la préparation de textes visant à renforcer le cadre juridique dans le domaine de l’environnement et de la biodiversité, la construction de bâtiments pour la détention des personnes privées de liberté, la formation des agents de l’ordre aux droits humains, et la mise en place d’une opération mixte pour lutter contre le grand banditisme », a-t-elle déclaré.

 Toutefois, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour susciter un sursaut national et atteindre l’idéal des droits humains, a-t-elle indiqué, mettant en évidence les secteurs où l’indice des organisations de la société civile reste préoccupant, notamment  l’absence de cadre juridique pour la protection des défenseurs des droits humains, la mise en veilleuse de la liberté de manifestation, les restrictions de la liberté d’opinion, et le non-respect du jeu démocratique.

À cet égard, elle a rappelé que les organisations de défense des droits humains ne doivent pas être confondues avec des partis politiques, ni perçues comme des ennemis ou des acteurs malveillants, mais comme des partenaires incontournables.

« En défendant les droits humains, nous prévenons les violations avant qu’elles ne surviennent. En protégeant les droits humains, nous préservons notre avenir ; en favorisant les droits humains, nous construisons un monde plus juste », a-t-elle  fait savoir.

Elle a, ainsi,  exhorté l’opinion publique à reconnaître l’importance et la pertinence des droits humains, à changer les perceptions en luttant contre les stéréotypes négatifs et les fausses idées, et à se mobiliser pour raviver un mouvement mondial en faveur des droits humains.

Le respect des droits de l’homme est une condition indispensable à un progrès soutenu. L’approche fondée sur les droits devrait occuper une place de choix dans la recherche de solutions. Protégeons, défendons et préservons les droits humains, pour toutes et tous, a  lancé la directrice exécutive de l’Ocdh. (ACI / Audrey Sounguika)

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