BRAZZAVILLE, 04 DEC (ACI) – Plusieurs dizaines d’enfants ont organisée récemment à Brazzaville une marche dite bleue, dans le cadre de la clôture du 30ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, en vue de défendre leurs droits.
Patronnée par le vice-Premier ministre, ministre de la fonction publique, de la réforme de l’État, du travail et de la sécurité sociale, M. Firmin Ayessa, cette marche a débuté à l’hôtel de ville, est passée par le mausolée Marien-Ngouabi, le marché Plateau centre-ville, l’Institut français du Congo et s’est terminée au ministère de la Justice.
À cette occasion, plusieurs allocutions ont été prononcées pour défendre les droits des enfants, parmi lesquelles celle d’une fillette, Malika Ibambo-Bioko, qui a retenu l’attention du public. «Nous, enfants, avons le droit d’aller à l’école et non de vendre. Nous n’avons pas le droit de quémander et nos parents n’ont pas le droit de divorcer», a-t-elle déclaré.
De son côté, le président du Parlement des enfants du Congo, Jonathan Nguila, a souligné que «si nous œuvrons tous pour le respect des droits à l’avenir, l’enfant ne sera plus maltraité, marginalisé et insulté».
Intervenant à cette occasion, la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Mme Antoinette Dinga-Dzondo, a appuyé les propos de ces enfants qui souhaitent vivre dans des familles unies et non dans les orphelinats, et qui sont contre le divorce ou la séparation des parents et ont besoin du bien-être social.
Pour sa part, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Mme Destinée Hermella, a indiqué qu’« il est temps qu’on écoute ces enfants et que les parents se mettent à leur place. La place de l’enfant est à l’école. Mais à ce niveau, le gouvernement assure sa part de contrainte». Selon elle, le phénomène de délinquance juvénile et l’incivisme en milieu jeune persistent à cause de l’inaction des parents. «Ces enfants vivent dans les familles, ils sont identifiés et leurs parents doivent les dénoncer et se joindre aux pouvoirs publics afin de mettre un terme à ce dossier», a-t-elle fait savoir.
Au cours de cette cérémonie, les enfants ont remis un tableau et des exemplaires de la Convention relative à leurs droits au vice-Premier ministre qui a promis d’être leur interprète fidèle auprès du Premier ministre, chef du gouvernement.
Le 30ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant a été organisé sur le thème «Pour chaque enfant, tous ses droits». Cette convention avait été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, le 20 novembre 1989, a-t-on rappelé. (ACI)