BRAZZAVILLE, 1ER AOÛT (ACI) – Les Organisations de la société civile (Osc) œuvrant pour la promotion des droits humains ont dénoncé, le 31 juillet à Brazzaville, les injustices que les activistes subissent dans le pays.
Selon elles, plusieurs acteurs de l’Osc sont victimes d’intimidation, de restrictions de l’espace civique et de musèlement, comme en témoigne la récente arrestation de trois activistes pour avoir organisé une marche pacifique sans autorisation, revendiquant des mesures fortes pour lutter contre le chômage.
« Nous trouvons inacceptable que des défenseurs des droits soient confrontés à de telles injustices. C’est pourquoi nous avons émis cette déclaration. Nous prévoyons de poursuivre par des activités en concertation avec toutes les organisations signataires », a déclaré la directrice exécutive de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh), Mme Nina Cynthia Kiyindou-Yombo, lors d’une conférence de presse.
À cette occasion, le coordonnateur du Mouvement citoyen en Raz-le-bol, M. Bertrand Menier Kounianga, a déploré que la préfecture rejette systématiquement les demandes de la société civile, même pour des manifestations pacifiques, contrairement aux associations ou partis pro-pouvoir.
Les organisations ont rappelé l’importance des réunions pacifiques, considérées comme un droit humain essentiel pour une société démocratique. Elles ont, également, appelé le gouvernement à revoir ses pratiques en matière de liberté de manifestation, à mettre en place un cadre juridique national pour les manifestations publiques, ainsi qu’à renforcer la protection des défenseurs des droits dans l’exercice de leur travail.
« Si aucune autorisation ne nous est accordée, nous continuerons parce que nous n’avons pas besoin d’autorisation pour exercer nos libertés fondamentales », a insisté l’un des organisateurs de la dernière marche pacifique, M. Cédric Castellin Balou. (ACI/Berninie Dédé Massamba)
