BRAZZAVILLE, 28 AOÛT (ACI) – Au total 12 Organisations de la société civile (Osc) de la République du Congo échangent, du 27 au 29 août à Brazzaville, avec 10 autres associations venues de la République démocratique du Congo (Rdc)) sur leurs expériences conjointes pour permettre au Congo de s’imprégner de l’expérience de la Rdc sur les mécanismes de plaidoyer et les outils utilisés pour saisir la Commission africaine des droits de l’homme (Cadh).
«C’est l’occasion pour nous de vous partager notre expérience, mais aussi de recevoir de vous un certain nombre de connaissances et de stratégies. Aussi, lorsque nous suivons la situation en Rdc sur la cause des autochtones, il y a énormément des résultats positifs qui ont été enregistrés et qui continuent de l’être», a déclaré le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh), M. Trésor Nzila.
Certes, sur le point législatif, la Rdc connaît un petit retard par rapport au Congo, mais en termes de résultats concrets sur le terrain, ce pays est suffisamment avancé. Dans ce cadre, Brazzaville a besoin de l’expérience de la Rdc pour permettre aux Congolais d’améliorer leur façon de faire, a-t-il fait savoir, tout en reconnaissant au Congo des avancées encore timides dans cette lutte pour les droits des autochtones, des résultats qu’il faille améliorer par davantage d’efforts.
Cette réunion d’échange porte sur le réseautage et le plaidoyer entre les acteurs de la République du Congo et les organes de la Rdc impliqués dans la défense des populations autochtones. Elle a pour objectif d’élargir les connaissances des participants en matière de populations autochtones, d’identifier leurs bonnes pratiques, de mettre en réseau les Osc afin d’envisager, au-delà de la visite, des partages d’informations, des actions ponctuelles, voire des projets communs, et de bâtir des alliances en matière de plaidoyer régional et international.
De même, la réunion permet de partager des stratégies d’action, de comparer les méthodes de travail afin d’améliorer les outils de travail, voire d’en adopter ou d’en élaborer conjointement de nouveaux et d’apprendre des échecs comme des succès des Osc paires, de tirer des expériences de chacune, d’en formaliser les acquis et de développer des connaissances explicites et partageables.
«Aucune organisation au Congo, aucune organisation non gouvernementale au monde ne peut mener seule le combat pour les droits humains. Même les Nations Unies seules ne peuvent pas. Donc la cause autochtone demande que tous les acteurs se mobilisent, demandent à ce qu’il y ait énormément de synergies et de stratégies pour amener les décideurs à prendre des mesures», a souligné M. Nzila.
Aux termes des travaux, il a interpelé les pouvoirs publics dans le but d’améliorer la situation des populations autochtones jugées très vulnérables et victimes de plusieurs abus.
Il a rappelé que les Osc sont appelées à mener un travail de veille, d’interpellation et ont une mission très noble. Celle-ci consiste à rappeler aux décideurs leurs engagements, afin que les droits de l’homme soient une réalité au Congo. (ACI)