BRAZZAVILLE, 30 OCT (ACI) – La chercheuse Nicole Yolande Ebama a relevé récemment à Brazzaville une ambiguïté dans l’affectation des aides, les réalités opérationnelles et leurs impacts réels sur les activités de production.
Elle a relevé cette ambiguïté lors de la présentation de sa thèse intitulée «Les aides publiques et privées au developpement rural au Congo : l’exemple du département des Plateaux. Bilan et perspectives». A cette occasion, elle a fait savoir que la conception de l’aide est limitée à l’apport financier et à l’assistance technique de la part des donateurs vers le monde rural.
Selon elle, une aide est efficace si seulement les projets mis en place sur le terrain arrivent aux paysans ou ameliorent le quotidien des bénéficiaires. Ainsi, elle a indiqué qu’une aide au développement rural vise à impulser le développement local et agricole.

A ce propos, Mme Ebama a énuméré les trois différentes categories de donateurs, à savoir l’État, les partenaires au développement et les acteurs privés tels que les associations caritatives et politiques, ainsi que les anonymes.
En outre, elle justifie son choix sur le département des Plateaux comme terrain d’étude. Pour elle, le positionnement géographique de ce departement, sa diversité culturelle et ses activités agricoles ont été parmi les critères de sélection. Durant ses enquêtes, elle a échangé avec 3.360 paysans répartis dans quatre localités dudit département.
Intervenant lors de cette soutenance, le président du jury et ancien recteur de l’Université ‘’Omar Bongo’’ (Libreville), le Pr Marc Louis Ropivia, a souligne l’urgence de la modélisation des techniques d’intervention en milieu rural et de l’amélioration de la production agricole pour assurer la sécurité alimentaire et la production diversifiée.
Pour lui, la détérioration du monde rural est due à l’inadéquation des aides apportées, à l’absence d’un mécanisme de suivi évaluation, à la mauvaise gestion et au détournement des subventions allouées. «Il faut revoir les formes des aides apportées et le ciblage des bénéficiaires», a-t-il conclu. (ACI/Audrey Sounguika)