Brazzaville, 21 OCT (ACI) – Le payement de la dette due aux opérateurs économiques débutera dans les prochains jours, rapportent les conclusions de la rencontre entre ces opérateurs et le Club de Brazzaville.
A l’issue de ces échanges qui ont eu lieu récemment à Brazzaville, il a été convenu que cette phase de paiement couvrira les créances auditées dans les années 2014, 2015 et 2016. Pour le président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), M. El hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, cela constitue un motif de soulagement pour les opérateurs économiques.
«Il y a beaucoup de questions techniques, notamment sur la décote et les pourcentages à prélever, que nous allons évoquer lors des prochaines rencontres. Nous devons d’abord regarder ces questions avec le gouvernement, par le biais de la Caisse congolaise d’amortissement», a-t-il dit.
En effet, les opérateurs économiques s’inquiètent quant aux critères sélectifs qui, selon eux, priorisent les sociétés chinoises créancières des grands travaux et aux taux de décote imposés par le groupe des banques. Leurs inquiétudes découlent aussi de l’absence de concertation entre les deux parties.

Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre de commerce de Brazzaville, représentant le Club de Brazzaville, M. Paul Obambi, a précisé que ne seront reçues aux guichets que les sociétés ayant pris l’engagement de relancer leurs activités et ayant accepté le taux de décote fixé à 6%. En outre, il a insisté que l’opération concerne toutes les sociétés exerçant en République du Congo, quelle que soit la nationalité de leurs actionnaires.
«Le processus est simple, l’opérateur économique se présente à la Cca et auprès du club pour signer les engagements liés au paiement de la dette. L’acceptation des conditions du Club n’est pas obligatoire. Les opérateurs économiques qui peuvent se faire payer en dehors du Club de Brazzaville sont libres de mener leurs démarches. Cependant, le fait pour un opérateur d’être pris en charge par le club montre qu’il en a accepté les conditions», a-t-il poursuivi.
Constitué des banques Bsca, Lcb, Bgfi et Écobank, le Club de Brazzaville avait pris l’engagement de mobiliser environ 300 milliards de Fcfa, en vue d’accompagner le gouvernement dans l’apurement d’une partie de la dette intérieure commerciale estimée à plus de 1.800 milliards de Fcfa, a-t-on rappelé. (ACI/Audrey Sounguika)