BRAZZAVILLE, 12 MARS (ACI) – Le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Mme Yvonne Adelaïde Mougany, a souligné, le 12 mars à Brazzaville, l’importance de respecter la quotité de 40% réservée aux femmes, aux jeunes et aux personnes vulnérables dans la mise en œuvre du Concours de plans d’affaires (Cpa) et du Fonds d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (Fadpme).
Au cours du lancement officielle des activités de la composante 2 du Padec et de la sensibilisation du Cpa et du Fadpme, Mme Mougany a invité les collaborateurs à se rappeler, dans les deux cas, des cibles qui sont un millier de participants, tout au long des opérations et activités, d’où seront issus 200 meilleurs plans d’affaires simplifiés.
De ces finalistes, 100 auteurs de meilleurs plans d’affaires définitifs seront sélectionnés, parmi lesquels 50 lauréats qui bénéficieront des prix allant de cinq à 15 millions de Fcfa pour le Cpa. Pour ce qui est du Fadpme, les objectifs à atteindre sont de 200 entreprises et de 10 groupements d’intérêt économique à appuyer et accompagner effectivement sur une durée de trois ans, a indiqué Mme Mougany.
Le but du Cpa et du Fadpme est d’officialiser l’opérationnalisation des deux instruments de la composante 2 du Projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité (Padec) et favoriser l’adhésion et la participation des potentielles cibles.
Selon elle, le Cpa-Fadpme va induire un processus intégrateur comprenant la formation, le financement, le conseil et l’accompagnement du créateur ou de l’entrepreneur à tous les obstacles pour créer et développer une entreprise performante et pérenne, motrice et vectrice d’une croissance continue et d’une diversification efficace de l’économie.
Aussi, elle a fait savoir que l’ambition du ministère, au terme de ce passage par ces moules de bonnes pratiques internationales, se renforce sur le fonds d’un épanouissement de l’initiative privée, la symbiose de la culture entrepreneuriale et managériale dans la société congolaise, afin d’émerger les nouvelles générations d’entrepreneurs professionnels et modèles dotés d’une forte capacité d’entraînement.
De même, le ministère des Pme veut mettre à profit les expertises éprouvées et reconnues, afin de perfectionner l’écosystème global d’appui à l’entreprenariat congolais. «Cela concerne aussi bien les textes et procédures comme les incubateurs, les pépinières et les accélérateurs, sans oublier les nouveaux mécanismes plus ancrés dans la modernité, offerts par l’environnement international», a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Mme Mougany a souhaité aussi promouvoir une expression de plus en plus ordonnée et accessible, des opportunités d’investissements et d’affaires, notamment à travers l’approche des clusters et chaînes de valeur. «Il s’agit de susciter une adhésion massive à l’aventure entrepreneuriale, source de création d’emplois et de richesses, mais aussi de réalisation individuelle et collective», a-t-elle poursuivi.
A cet effet, elle a interpellé les consultants et les experts de son ministère à apporter le plus grand soin aux présentations dont ils ont la responsabilité, car la réussite dans l’exécution du Cpa et du Fadpme dépend du niveau de compréhension et d’appropriation de la démarche par la population en général, les jeunes et les femmes en particulier.
Pour la représentante résidente du groupe de la Banque mondiale, Mme Kouroutoumou Ouattara, ces instruments sont dédiés exclusivement au soutien direct aux entrepreneurs, aux micros et aux Pme, dans les secteurs porteurs et prioritaires comme l’agro-business, les technologies de l’information et de la communication, le tourisme, les transports et la logistique, le long du corridor Pointe-noire-Brazzaville-Ouesso.
Le Padec vise à relever les défis importants auxquels le Congo fait encore face, et qui entravent le processus de diversification de son économie, à savoir l’amélioration du climat des affaires et la faible contribution du secteur privé.
«Ces défis seront relevés en particulier par la mise en place de la composante 2 du Padec, dont l’enveloppe est de 12 millions de dollars américains. La composante 2 est mise en œuvre par deux instruments qui sont le Cpa, d’une part, et le Fadpme, d’autre part», a-t-elle conclu.
Mis en vigueur en 2019, le Padec est financé par un prêt de 25 millions de dollars américains, soit approximativement 14,6 milliards de Fcfa, conclu entre le Congo et la Banque mondiale pour sa mise en oeuvre.
Les activités de ce projet contribueront à la réalisation des objectifs du gouvernement tels qu’énoncés dans le Plan national de développement (Pnd) 2018-2022, dans le 3ème axe stratégique qui cible trois secteurs porteurs, à savoir l’agriculture, l’industrie et le tourisme, a-t-on appris. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)