BRAZZAVILLE, 13 DEC (ACI) – Le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel devrait s’établir à 1,9%, dont 3,3% pour le secteur pétrolier et 0,8% pour le hors pétrole, contre 5,2% initialement anticipé, après la légère reprise de 1,7% observée en 2018, selon les dernières projections de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).
Cette information a été donnée au terme de la session ordinaire du Comité monétaire et financier national, tenue le 12 décembre à Brazzaville.
Selon le communiqué final des travaux dudit Comité, les prix et les tensions inflationnistes devraient se poursuivre, avec un taux d’inflation en moyenne annuelle qui se situerait à +2,0%, contre +1,2% en 2018. Ce taux demeure en dessous du seuil communautaire.
En outre, le Comité a également indiqué que la gestion des finances publiques se solderait par un excédent global, base engagements hors dons, de 6,8% du Pib en 2019, contre un solde excédentaire de 5,2% du Pib une année plus tôt, en liaison avec les efforts d’ajustement budgétaire opérés par le gouvernement.
Au niveau du secteur extérieur, en dépit du solde du compte courant, sous l’effet de la baisse des exportations en valeur de pétrole brut, le solde global de la balance des paiements devrait ressortir positif en 2019 à 1,8% du Pib, contre un déficit de 1,2% du Pib en 2018, ajoute le communiqué.
De même, le Comité a noté une masse monétaire qui devrait connaître une augmentation de 7,2%, nonobstant une baisse de 1,2% du crédit intérieur net. En outre, le taux de couverture extérieure de la monnaie remonterait à 47,7% à fin 2019, contre 32,6% un an plus tôt, grâce, entre autres, à l’amélioration des avoirs extérieurs nets, relative à l’application des dispositions de la nouvelle réglementation des changes par la Banque centrale.
Concernant la situation du marché des capitaux, le Comité a souligné que celle-ci s’est caractérisée par une présence régulière du Trésor public congolais sur le marché des titres publics à souscription libre, à travers une diversification des compartiments et des instruments, notamment une migration vers des maturités plus longues.
Par ailleurs, il ressort aussi de cette session ordinaire une amélioration de la croissance économique qui passerait à 3,0% en 2019, contre 1,6% en 2018, sous l’effet de la hausse de la production pétrolière, du redressement du secteur hors pétrole et de la mise en œuvre des réformes structurelles dans le cadre du Projet des réformes économiques et financières (Pref)-Cémac et des programmes conclus avec le Fonds monétaire international (Fmi).
Analysant la conjoncture internationale, le Comité a relevé que la croissance mondiale continue d’être affectée par les incertitudes liées aux conflits commerciaux et aux tensions géopolitiques. Selon le Fmi, le Pib mondial devrait connaître un ralentissement pour s’établir à 3,0% en 2019, contre 3,6% en 2018.
S’agissant de la réforme visant la dissolution des Comités monétaires et financiers nationaux (Cmfn) des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), le comité a pris acte de l’adoption par le comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) du 2 octobre dernier et du règlement portant création, organisation et fonctionnement des Comités nationaux économiques et financiers (Cnef). Ce nouvel organe absorbe dorénavant les attributions des Cmfn.
Cette réunion a été présidée par la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, en présence du gouverneur de la Beac, M. Abbas Mahamat Tolli, et du directeur national de ladite banque, M. Michel Dzombala.
A cette occasion, plusieurs points ont été abordés, parmi lesquels l’adoption du procès-verbal de la réunion du 9 août dernier et l’état de mise en œuvre des résolutions prises au cours des réunions précédentes. (ACI/Simone Mouaya & Grace Dinzebi)