BRAZZAVILLE, 12 AOÛT (ACI) – Les banques congolaises demeurent résilientes et se conforment aux normes édictées par la Cobac, en dépit de la dégradation de leur portefeuille, a annoncé, le 9 août dernier à Brazzaville, le Comité monétaire et financier national.
«Les banques congolaises sont demeurées résilientes et respectent dans l’ensemble les ratios prudentielles édictées par l’autorité de régulation, à savoir la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac)», a souligné le directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), M. Michel Dzombala.
A l’issue de la session ordinaire du Comité monétaire et financier national de la Beac, il a dit que le Comité a retenu la présence régulière et accrue du Trésor public congolais sur le marché des capitaux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).
Selon lui, le Comité s’est félicité des efforts fournis par la Beac pour la vulgarisation des dispositions de la nouvelle réglementation des changes et de la décrispation de la situation causée par la rareté des devises.
Sur le plan international, le Comité a fait remarquer que l’activité économique mondiale a ralenti au premier semestre 2019, dans un environnement caractérisé par l’accentuation des tensions commerciales entre les Etats-Unis d’Amérique (Usa) et la Chine, l’incertitude prolongée concernant le Brexit et la montée des tensions géopolitiques.
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (Fmi) a abaissé sa provision de croissance mondiale de 0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’avril, s’élevant à 3,2% en 2019, après 3,6% en 2018, a poursuivi M. Dzombala.
De son côté, la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a annoncé la sortie de l’économie congolaise de la récession.
Elle a fait savoir qu’«aujourd’hui, c’est l’accord entre le Fmi et le Congo qui nous offre les perspectives que nous venons de partager à tous les membres du Comité, essentiellement au gouverneur qui est le gestionnaire de notre monnaie commune».
En outre, le Comité a examiné entre autres points à l’ordre du jour, l’adoption du procès-verbal de la réunion du 18 mars 2019, l’état de mise en œuvre des résolutions prises au cours des réunions précédentes, le rapport de conjoncture du Congo à fin juin 2019 et perspectives à court terme.
Par ailleurs, la réunion du Conseil national du crédit, qui s’est tenue le même jour sous la présidence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a connu également la participation du gouverneur de la Beac, M. Abbas Mahamat Tolli.
Les deux réunions ont permis à tous les partenaires (le secteur privé et toutes les parties prenantes) de s’informer de l’évolution de la situation économique du Congo, en comparaison aux autres Etats de la sous-région et de la Cémac, a dit Mme Ebouka-Babackas à l’issue des travaux de cette réunion.
Selon elle, les perspectives sont favorables. «Le fait que nous avons signé un accord avec le Fmi nous permet de penser que la situation va s’améliorant, parce que toutes les réformes que nous avons mises en œuvre vont nous permettre d’avoir une résolution, une croissance intéressante et surtout inclusive», a-t-elle souligné.
Quant au Conseil national du crédit, il a suggéré au gouvernement et aux instances sous régionales d’impulser la réforme sur l’interopérabilité. Il s’agit de créer une nouvelle catégorie susceptible de permettre aux institutions non bancaires de faire du mobile money, à l’image des structures du secteur bancaire, a indiqué le conseiller du directeur national de la Béac, M. Wilfried. Ossié. Il s’agit également de permettre au client d’un réseau de téléphonie mobile de faire des transactions avec celui d’un autre réseau. (ACI/Simone Mouaya)