BRAZZAVILLE, 12 MARS (ACI) – Les cadres des différents ministères examinent du 11 au 13 mars à Brazzaville, le projet de document de prospective ‘‘Congo vision 2048’’, en vue de doter le pays d’un outil de développement à long terme de référence fondamentale pour l’appui technique et financier.
Ce projet va permettre au Congo de mieux valoriser ces acquis en matière de développement social, de bonne gouvernance, d’économie compétitive, productive, diversifiée, industrialisée et intégrée, ainsi que d’environnement plus sain, d’une population plus résiliente et des villes mieux aménagées.
Ouvrant les travaux, le ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a souligné l’importance de se doter de cet outil d’une vision perspective de long terme qui offrirait au pays des chances d’attirer les investisseurs dont il a besoin, dans un contexte de ralentissement de l’économie nationale.
Selon elle, cette étude prospective à long terme ‘‘Congo vision 2048’’ permettra, entre autres, de baliser les ‘‘futurs possibles et désirés’’ de repères qui aident à distinguer dans l’avalanche des faits du présent, ceux porteurs d’avenir ; de mobiliser davantage les ressources nécessaires à l’atteinte des objectifs à long terme ; de lutter contre les défaillances du marché, grâce à une affectation rationnelle de ressources limitées aux priorités de développement.
Mme Ebouka-Babackas a indiqué que de nombreuses études montrent que les pays comme la Malaisie, les Républiques de Corée et de Singapour ont réalisé une profonde transformation structurelle de leur économie, qui a entraîné une croissance soutenue grâce à une planification rigoureuse étalée sur trois décennies.
D’autres études soutiennent l’idée que les plans de développement à long terme sont un puissant moyen de susciter l’afflux massif d’investissements directs étrangers, a-t-elle ajouté. Le document ‘’Congo vision 2048’’ est en adéquation avec l’agenda 2063 de l’Union africaine(Ua) et les 17 Objectifs de développement durable des Nations unies. «Le processus d’élaboration de ‘‘Congo Vision 2048’’ doit connaître une implication de toutes les parties prenantes», a insisté la ministre du plan.
De son côté, le coordonnateur résident des systèmes des Nations unies au Congo, M. Chris Mburu, a fait savoir que la ‘‘vision 2048’’ du Congo constitue un socle solide sur lequel peut s’adosser le Plan national de développement (Pnd) 2018-2022 et les futurs plans de développement de moyen terme. «Le pays dispose de plusieurs avantages comparatifs dans plusieurs domaines. Nous sommes persuadés que le Congo est bien placé pour réaliser sa vision à l’horizon 2048 et jouer un rôle significatif dans la transformation de l’Afrique», a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a notifié que les expériences du Botswana ou du Rwanda permettent de penser qu’avec une bonne planification, le Congo peut rattraper son retard, voire sauter des étapes sur des fronts importants tels que l’augmentation de la productivité et de la compétitivité ou encore le développement technologique et l’intelligence artificielle.
Pour lui, le présent document présente les orientations et les principes directeurs sur lesquels les autorités nationales devront fonder leurs actions politiques. De même, il a suggéré qu’après l’approbation du projet en Conseil des ministres et sa soumission à l’Assemblée nationale, il est nécessaire d’entreprendre une campagne de sensibilisation nationale et de poursuivre le plaidoyer, afin que les parties prenantes congolaises soient propriétaires du document.
Avec ce projet, la République du Congo est à son 18ème document de prospective, après le plan triennal de développement (1961-1963), le plan quinquennal (1964-1968), le plan quinquennal de développement (1982-1986), le programme intérimaire post-conflit (2000-2002), les documents stratégiques de réduction de la pauvreté (2004-2010), a-t-on rappelé. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
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