BRAZZAVILLE, 30 AOÛT (ACI) – Au total 4.168 cas de maladies ont été enregistrés par la sécurité civile, lors de la couverture sanitaire des examens d’État session de 2019, dans les différentes localités où sont implantées ses structures, a révélé, le 29 août à Brazzaville, l’équipe de médecins ayant assuré ladite couverture pendant les épreuves écrites et pratiques de ces différents examens.

Pour la session de 2019, a indiqué le médecin lieutenant de police Nguéguié Kessara à l’occasion de la présentation du bilan de cette couverture sanitaire, les valeurs et les nombres de cas ont quasiment doublé, comparativement aux données de la session de 2018, au cours de laquelle 2.601 cas ont été enregistrés pour l’ensemble des départements.
Parmi les 4.168 cas enregistrés pour cette année, il a été noté 1.592 cas pour le Baccalauréat général, 1.210 pour le Brevet d’études du premier cycle (Bepc), 863 pour le Baccalauréat technique et 136 pour le Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe). Outre ces données, 3 cas d’évacuation vers les centres hospitaliers ont été signalés.
Contrairement à 2018, cette année, les départements d’Ignié et de Kintélé ont été joints à Brazzaville qui a totalisé 3.057 cas, suivie de Dolisie avec 270 cas, tandis que Ouesso, Impfondo, Owando et Oyo ont enregistré un total de 144 cas.
Les symptômes dominants ou les maux présentés par les élèves ont été pris en charge par les services de la sécurité civile. Il s’agit notamment des céphalées, des douleurs abdominales, de la fièvre, du syndrome grippal, des douleurs épigastriques, du paludisme et des douleurs dentaires.
La couverture sanitaire des examens d’Etat, a notifié le médecin lieutenant de police Lee Vanel Mabéla, présentateur de ce bilan, est l’une des missions de la sécurité civile. Elle a commencé lors des examens des sessions de 2018. Cette première opération, a-t-il rappelé, a été dénommée ‘’Confiance’’ pour gagner l’adhésion de la population, des candidats et des surveillants et susciter leur foi en la capacité des équipes de médecins à répondre efficacement à leurs soucis de santé.
La 2ème opération, quant à elle, a été lancée en juin dernier, et a été dénommée ‘’Aumône’’. Cette mission a eu pour but de pallier les urgences de santé, d’assurer la prise en charge non seulement des candidats, mais aussi de toute l’équipe de la surveillance et, si possible, des évacuations sanitaires dans les centres hospitaliers.
La mission de l’opération ‘’Aumône’’, a-t-il fait savoir, s’est déroulé dans les différents départements où se trouve la sécurité civile, notamment à Brazzaville, à Pointe-Noire, dans la Bouenza, précisément à Nkayi ; à Dolisie, dans le Niari ; à Owando et à Oyo, dans le département de la Cuvette ; à Ouesso, dans la Sangha ; et à Kintélé, dans le département du Pool.
«Nous avons travaillé suivant l’expérience acquise en 2018. Ainsi, durant la période des examens, nous avons mis en place des équipes qui ont demeuré dans les localités de Kinkala et d’Ignié, où les départements de la sécurité civile ne sont représentés», a-t-il fait savoir.
La mission, a-t-il souligné, a été effectuée par les services de secours médicalisés assurés par des médecins, l’équipe paramédicale des infirmiers, des secouristes et toute l’équipe technique, notamment les transmetteurs et les agents de la communication. Pour cette mission, des ambulances équipées des appareils de tension et de trousses d’urgence ont été mobilisées. Ces agents de santé et de secours ont travaillé en collaboration avec une équipe de presse chargée de prendre des images dans les différents centres d’examen.
A la fin de leur exposé, les médecins ont fait des suggestions aux parents d’élèves, entre autres ne jamais mépriser un symptôme présenté par le candidat la veille ou à quelques jours de l’examen, accompagner les enfants dans les centres de santé appropriés pour des soins adéquats, veiller à ce que les candidats asthmatiques, hypertendus ou diabétiques aient sur eux leurs médicaments pour prévenir les crises.
Selon le médecin lieutenant de police Mabéla, les responsables ministériels doivent avoir des psychologues à leurs côtés, non seulement pour travailler avec eux dans leurs interventions, mais aussi à quelques mois ou à quelques semaines des examens pour une préparation psychologique des candidats.
De l’avis des médecins, au cours des examens d’Etat, la couverture sanitaire a un impact particulier sur la réussite des candidats. Elle permet de pallier les problèmes de santé des élèves et de l’équipe de surveillance et diminue le risque des évacuations sanitaires vers les centres de santé. Elle nécessite une prise en charge pluridisciplinaire. (ACI)