BRAZZAVILLE, 21 JUIN (ACI) – Une délégation du collectif des Promoteurs des écoles privées du Congo (Pepc) a sollicité, le 19 juin à Brazzaville, le plaidoyer du Sénat pour le paiement de plus de 675 dossiers des écoles privées déposés depuis le 11 mai 2020 à la commission task-force.
Dans son adresse au président du Sénat, M. Pierre Ngolo, le président de ce collectif, M. Placide Opina Péa, a demandé au Sénat, en tant que modérateur, d’interpeller le gouvernement sur le fait que les établissements scolaires privés sont aujourd’hui abandonnés avec leurs charges.

«La crise sanitaire a eu des effets sur les écoles privées, suite à leur fermeture en date du 18 mars 2020. Les promoteurs subissent des menaces de la part des employés et des logeurs. Faute de paiement des loyers, certains promoteurs sont traduits en justice par les logeurs au niveau de la gendarmerie et des postes de sécurité publique », a-t-il ajouté.
Intervenant à cette occasion, M. Bayindoula, membre dudit collectif, a quant à lui souhaité l’assistance et le coup de pouce du Sénat afin que les écoles privées ouvrent les portes pour la rentrée scolaire prochaine. Les employés, a-t-il dit, traînent aujourd’hui trois mois de salaires impayés. A la rentrée prochaine, ils seront à environ sept mois d’arrivées de leur dû.
« Nous venons vous voir parce que vous êtes le principal pont pour le traitement de cette question. Le cri de cœur des enseignants se justifie par le fait qu’ils sont affamés. Ils manquent de tout et sont menacés d’expulsion des lieux où ils exercent leur métier. Finalement, nous sommes en train de les clochardiser », a-t-il fait remarquer.
Dans cette sollicitation, le collectif du Pepc a fait savoir qu’il a déposé à la commission habilitée les dossiers des écoles privées existantes, connues et qui répondent aux normes, après les avoir recensées.
De son côté, M. Ngolo, a laissé entendre que le Sénat a conscience de cette situation. « Le dossier est suivi et est en bonne voie. Prenons patience. Que ce soit au niveau de la task-force, du ministère de l’enseignement primaire et secondaire, à quelque niveau que ce soit, le problème est suivi. Quelque chose sera fait dans la limite des capacités de l’État, et nous veillerons partout pour que la parole soit tenue. Soyons sereins, la situation est grave. Nous en avons tous conscience. Un effort sera fait », a-t-il poursuivi.
Selon lui, personne n’est insensible à la situation des promoteurs. « On sait que les écoles privées sont fermées, mais il n’y a pas que les promoteurs qui souffrent. Il y a aussi les enseignants et les élèves qui souffrent de cette crise. L’État est réglementé, il convient que les promoteurs des écoles privées soient en règle, que leurs établissements soient connus et s’acquittent de leurs obligations envers l’État par le paiement des taxes et des impôts.
Invitant les promoteurs à la responsabilité et au sérieux, M. Ngolo a appelé le collectif au calme, à éviter les menaces, les injures, les grèves et les préjugés qui ne sont pas des solutions. « La conjoncture est mauvaise et nous qui avons des parcelles de responsabilité.
Nous devons savoir quoi dire, comment dire et où dire, où mettre le pied et où ne pas le mettre. Gérons toutes ces questions avec de la hauteur, car la tension ne mène nul part », a-t-il conclu. (ACI/Marlyce Tchibinda B.)
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