BRAZZAVILLE, 25 OCT (ACI) – La représentante spéciale des Nations unies pour les droits des peuples autochtones, Mme Victoria Tauli-Corpuz, a plaidé, le 23 octobre dernier à Brazzaville, pour la gratuité à l’éducation dans les écoles publiques pour les enfants autochtones en République du Congo.
Mme Tauli-Corpuz a fait ce Cet ce plaidoyer lors de la réunion de travail ‘elle a eue avec le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso. Au cours de cette réunion, les deux personnalités ont parlé de la question de l’accès à l’éducation de ces compatriotes et des activités que le gouvernement mène à ce sujet.
Après sa visite dans les départements de la Lékoumou, de la Sangha et des Plateaux, la représentante spéciale a eu à constater sur le terrain que les enfants autochtones ne pouvaient pas aller à l’école parce que leurs parents n’ont pas les moyens pour les y envoyer, acheter les tenues et les kits scolaires.
Par ailleurs, Mme Tauli-Corpuz a été informée des pratiques discriminatoires de la part de certains enfants Bantous et même de quelques enseignants.
«Je suis d’avis que les Nations Unies doivent aider dans le secteur de l’éducation et suis consciente qu’elles sont déjà impliquées à travers le système scolaire ‘’Observer, Réfléchir et Agir (Ora), où l’Unicef participe à cette initiative, y compris son partage d’expériences, parce qu’il y a des cas de réussite à travers les écoles bilingues interculturelles en Amérique latine», a-t-elle déclaré.
Selon elle, les Nations Unies peuvent aussi partager ces expériences de réussite et de bonnes pratiques avec le Congo, a-t-elle poursuivi.
Elle a souligné qu’il est nécessaire que ces enfants passent par le système scolaire ‘’Ora’’ pour mieux s’adapter à l’éducation formelle, de telle sorte que quand ils intègrent l’éducation formelle, qu’ils soient plus performants.
«Le ministre m’a informé d’une loi de janvier 2009 et de la signature d’un décret qui œuvre dans ce sens, qui devraient également donner plus de chance à ces enfants d’avoir accès à l’éducation. J’espère que ce décret va être appliqué à la lettre pour résoudre tous ces petits problèmes», a dit Mme Tauli-Corpuz.
A son avis, dans les écoles ‘’Ora’’, où elle s’est rendue avec sa délégation pour s’imprégner de la réalité des enfants autochtones quant à leur accès à l’éducation, il a été noté une insuffisance d’enseignants. Ces derniers sont au nombre de trois pour une centaine d’élèves, et ne perçoivent pas leurs salaires voici six mois. (ACI/Blanchard Boté)