BRAZZAVILLE, 18 SEPT (ACI) – Le représentant du Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Henri Djombo, a inauguré, le 16 septembre dernier à Brazzaville, l’école d’excellence de la Fraternité, dont l’importance considérable évoque tout un symbole.
Totalement réhabilitée et modernisée, l’école d’excellence de la Fraternité comprend 20 salles de classe, une salle multimédia, une salle polyvalente particulièrement équipées, des aires de jeu, un jardin potager, une fontaine d’eau potable et toutes les commodités, a fait savoir le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso.
Ces commodités rappellent bien cette vision du Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, qui consiste à travailler deux impératifs, à savoir la formation élitiste et l’éducation de qualité pour tous, à promouvoir les langues nationales aux côtés des langues étrangères, à concilier école et écologie, à engager l’école publique dans une compétition loyale avec l’école privée et à veiller à conforter le rôle stratégique de l’Etat dans l’éducation congolaise, a précisé M. Collinet Makosso.
L’Ecole d’excellence de la Fraternité inaugure l’approche par compétence sur des programmes congolais, dispensés en français et en anglais, avec l’introduction des deux langues nationales et développe en même temps un partenariat privilégié avec le programme Terre d’école de Mme Maria Maylin, a expliqué le ministre de l’Enseignement primaire.
«Vous ne manquerez pas de faire attention aux belles tables bancs qui s’y trouvent, en réponse à tout ceux qui critiquent à tort l’opération salutaire entreprise à l’époque de mon prédécesseur. Je sais compter sur nos parlementaires pour qu’ils portent l’information à leurs pairs et à leurs électeurs sur la réalité et le bon usage de ce qu’ils croient avoir été une hérésie», a-t-il relevé.
Paraphrasant le Chef de l’Etat, M. Collinet Makosso a évoqué la conservation de l’architecture de cette école rénovée à l’ancienne, et ses gros arbres qui rappellent bien des souvenirs aux anciens élèves et qui replongent les jeunes congolais dans leurs racines pour y trouver la sève qui véhiculera les savoirs.
La gestion de cette école est confiée à son président et ancien proviseur du lycée Charlemagne de Pointe-Noire, tandis que sa direction est assurée par l’ancienne directrice de l’école consulaire française Saint Exupéry, Mme Agnès Deslande, conformément au vœu du Président Sassou-N’Guesso de recevoir, dans les écoles primaires dites d’excellence, des enseignants étrangers de renom, a-t-il fait savoir.
Dans ce contexte, le ministre de l’Enseignement secondaire a rappelé la vision du Chef de l’Etat sur l’éducation, développée dans son projet de société, «La marche vers le développement, allons plus loin». Il s’agit d’ouvrir des écoles primaires et préparatoires, ne serait-ce qu’une par département, dans lesquelles l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul se fera en même temps dans deux langues, notamment l’anglais et le français.
De même, il est envisagé d’enseigner en anglais dans ces écoles les rudiments des Technologies de l’information et de la communication (Tic) et d’y familiariser les élèves par des exercices pratiques, de nouer des partenariats avec des écoles similaires à travers le monde et de recevoir dans les établissements scolaires congolais des enseignants étrangers de renom, a poursuivi M. Collinet Makosso.
La cérémonie de ce jour ne vient qu’officialiser la mise en œuvre de ce programme par la rénovation de l’école de l’excellence de la Fraternité qui aura le mérite de servir d’école pilote avant son essaimage dans tous les départements du pays, en commençant par Pointe-Noire avec l’école Jean Felix Tchicaya, dont les travaux de rénovation vont commencer sous peu.
L’école de la Fraternité est née sur les cendres de l’école urbaine de Brazzaville, le 1er octobre 1935. Elle recevait les élèves en provenance des écoles régionales de l’Oubangui Chari, du Tchad et du Moyen Congo. Elle est débaptisée école des cadres en 1944 et a pris le nom de l’école de la Fraternité en 1975. (ACI/Michèle Makoumbou)