BRAZZAVILLE, 13 NOV (ACI) – Le secteur éducatif est déterminé à résoudre les difficultés auxquelles le système éducatif au Congo est confronté, en vue d’améliorer le rendement scolaire au primaire et au collège, indique le document ainsi rendu public.
Ce document a été présenté récemment à Brazzaville aux journalistes points focaux de la Stratégie sectorielle de l’éducation (Sse), pour une bonne opérationnalisation de la Sse 2015-2025.
Parmi les difficultés répertoriées, figurent celles d’une éducation préscolaire peu développée et s’adressant surtout aux classes urbaines plus aisées, d’un enseignement primaire accueillant la quasi-totalité des enfants, mais souffrant du taux de redoublement élevés, d’abandons avant la fin du CM2, de classes trop chargées, d’infrastructures et d’équipements insuffisants, d’un enseignement de collège n’accueillant que 60% du groupe d’âge dans des conditions d’apprentissage qui doivent être améliorées.
Il s’agit aussi des enseignements du lycée général ou technique et d’un enseignement supérieur qui peine à apporter les qualifications nécessaires à l’économie, particulièrement dans les disciplines scientifiques, d’un système d’éducation non formelle et d’alphabétisation qui ressemble plus aux enseignements informels de l’école primaire et du collège, ainsi que la persistance de fortes inégalités géographiques et un défi particulier lié aux populations autochtones, minoritaires dans le pays.
Pour résoudre les problèmes du système éducatif d’une manière globale, le pays s’est doté d’une Sse 2015-2025, dans le but d’arrimer l’éducation à la vision politique d’un Congo émergent, afin de doter le pays d’un capital humain formé et qualifié, gage de développement, précise le document de présentation du Praased restructuré.
Malgré la restructuration du projet, les objectifs de développement ne changent pas et restent toujours à améliorer le rendement scolaire au primaire ainsi qu’au collège et à renforcer l’efficacité de certains systèmes de gestion, avec une priorité accordée aux zones rurales, où les rendements scolaires sont très faibles et aux groupes marginalisés.
Selon le document, le Praased restructuré entend réaliser les activités dans le domaine de l’évaluation et la révision des programmes scolaires, dans l’acquisition des manuels et matériels didactiques, la formation des enseignants, la mise en œuvre et l’utilisation d’un système d’information fiable de l’éducation.
Il sied de souligner que le non versement des fonds de contrepartie de l’Etat devant financer les activités de la Composante I et II, ainsi que le long processus de recrutement des spécialistes du Praased, chargés de la mise en œuvre des activités, est la cause qui justifie la restructuration du projet.
Le Praased est financé par la Banque mondiale. Il a été lancé le 14 septembre 2017 à Brazzaville, a-t-on rappelé. (ACI/Nadège Makoubama)
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