BRAZZAVILLE, 05 AOÛT (ACI) – La publication des résultats, notamment ceux du Baccalauréat et du Brevet d’études du premier cycle (Bepc), aura dorénavant lieu 12 ou 14 jours après le démarrage de la correction, a annoncé le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso, au lendemain de la délibération du Baccalauréat à Brazzaville.
«Un long travail est en train d’être fait au niveau du gouvernement pour améliorer aussi bien la qualité du traitement des résultats que de l’organisation des examens. C’est ce qui permet aujourd’hui d’obtenir les résultats du baccalauréat juste 12 jours après le démarrage de la correction», a-t-il fait savoir.
Selon lui, le dispositif qui est mis en place garantit la sécurité, la crédibilité et la rapidité du traitement des résultats. Il fait en sorte que la correction se fasse en même temps que le traitement informatique, ce qui revient à dire que le travail qui se faisait en un mois est réduit à 12 ou 14 jours maximum.
De l’avis de M. Makosso, ce dispositif rassure les correcteurs que les notes données aux élèves sont reproduites exactement par les ordinateurs. De ce fait, ils se chargent eux-mêmes de reporter les notes au moyen des tablettes. «C’est ce qui se fera au Bepc pour que nous ayons les résultats dans les meilleurs délais», a-t-il ajouté. S’agissant des résultats du Baccalauréat, il a souligné que depuis 1960, c’est la première fois au Congo qu’un élève a obtenu la mention très bien avec une moyenne supérieure à 16. Cela s’est passé en 2018, a-t-il précisé.
Cette année, a-t-il poursuivi, le nombre d’élèves ayant réalisé cette performance est passé à trois, auquel s’ajoutent deux autres lauréats des classes renforcées du lycée Victor Augagneur de Pointe-Noire. Ces derniers passé les Baccalauréats congolais et français avec plus de 16 de moyenne au Baccalauréat français.
Au regard de ces performances, M. Makosso s’est dit satisfait, poursuivant qu’en 2019, un total de 125 mentions bien a été enregistré, avec des moyennes comprises entre 14 et 16, contre 28 en 2018. Cependant, à la session de cette dernière année, à peine un millier d’élèves a reçu une mention assez bien, contre 2700 en 2019.
«C’est en ces termes de qualité qu’il faut apprécier le travail qui se fait au niveau du gouvernement et au niveau de l’éducation. Ce n’est pas forcément en termes de pourcentage, parce que la tentation est grande et la tendance forte, en ce sens quand on recherche 50% ou 60%, on n’est pas forcément dans la démocratisation de l’enseignement, mais dans le recentrage. La qualité de l’enseignement de notre système éducatif est en train de marquer des points», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a adressé ses félicitations au département de la Sangha qui occupé la première place avec 42%, soulignant que sa satisfaction est celle du gouvernement, car le département de la Likouala, classé 8ème, a réalisé une bonne performance du fait que les autorités avaient pris l’engagement d’en faire une zone d’éducation prioritaire.
«Le pari du gouvernement est gagné parce que pendant trois à quatre années, la Likouala était toujours le dernier département. Aujourd‘hui, grâce au travail du gouvernement et à l’implication des populations, elle a occupé la 8ème place devant le Pool classé (9ème), Pointe-Noire (10ème), le Kouilou (11ème) et la Lékoumou (11ème). Brazzaville, quant à elle, a occupé la 7ème place», a-t-il rappelé.
En outre, M. Makosso a demandé aux élèves de remercier les enseignants qui, grâce à leur encadrement, les ont amenés à décrocher le diplôme qui ouvre la voie à l’enseignement supérieur. Il a salué l’implication des familles et des parents d’élèves qui n’ont pas cessé d’accompagner l’école congolaise. (ACI/Michèle Makoumbou)