BRAZZAVILLE 16 JUIL (ACI) – La promotion de la langue des signes dans les milieux socio-professionnels, couplée aux prothèses auditives, représente un levier essentiel pour l’insertion des personnes sourdes et malentendantes dans la vie active, a souligné le directeur des études de l’Institut des jeunes sourds (Ijs) de Brazzaville, M. Guy Serge Bikouta.
L’absence de communication entre entendant et malentendant constitue l’un des principaux freins à l’insertion professionnelle, ce qui explique la difficulté pour eux d’obtenir un stage de fin de formation, essentielle pour développer une expérience, a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à l’Agence congolaise d’information (Aci).
Face à cette situation, M. Bikouta plaide pour une société inclusive, passant notamment par la formation en langue des signes du personnel évoluant dans ces milieux, ainsi que par la mise en place d’infrastructures adaptées dans les établissements.
A cet effet, le directeur des études de l’Ijs a demandé aux instituteurs et enseignants formés à l’école normale supérieure (Ens) de maitriser les méthodes d’enseignement spécifiques, adaptées aux enfants sourds. De même, les entreprises doivent désormais offrir les conditions nécessaires à leur intégration, a-t-il souhaité.
Malgré la formation reçue par ces jeunes vulnérables, sanctionnée d’un Brevet d’études techniques en menuiserie ou en coupe couture, l’insertion professionnels reste limitée pour de nombreux jeunes diplômés. Cependant, faute d’inclusion sociale, d’autres s’orientent vers le commerce, a-t-il expliqué.
Toutefois, les compétences acquises par ces jeunes resteront sous-exploitées sans une transformation structurelle des mentalités et de l’environnement de travail, a déploré M. Bikouta. (ACI)