BRAZZAVILLE, 02 JUIL (ACI) – La ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Mme Yvonne Adélaïde Mougany, a déclaré, le 2 juillet à Brazzaville, que dans le contexte de mise en œuvre de sa politique de développement des petites et moyennes entreprises, le gouvernement du Congo met progressivement en place un écosystème propice à l’impulsion, à l’éclosion, au développement et au renforcement du tissu entrepreneurial national.
La ministre a fait cette déclaration à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des activités liées à la célébration de la 2ème journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme), commémorée le 27 juin de chaque année, dont le thème national retenu pour cette édition a été «Impact des micros, petites et moyennes entreprises sur le développement socio-économique du Congo».
Parmi ces écosystèmes propices à l’impulsion et à l’éclosion pour ce qui est de ce ministère, a-t-elle rappelé, figurent l’assistance non financière de l’Agence congolaise pour la création des entreprises, de l’Agence de développement des très petites, petites et moyennes entreprises, de la bourse de sous-traitance et de partenariat d’entreprises, ainsi que du réseau des centres de gestion agréés.
Pour l’assistance financière, a-t-elle poursuivi, il s’agit du fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat. De même, afin de mieux répondre aux attentes liées à cette démarche d’intégration, a-t-elle rassuré, le gouvernement a réalisé tant le recensement des petites et moyennes entreprises que la cartographie des entités du secteur informel au cours des deux dernières années.
Intervenant à cette cérémonie d’ouverture, le représentant résident du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) au Congo, M. Maleye Diop, a indiqué qu’au Congo, les micros entreprises représentent 97,6% du total des entreprises ; les petites et moyennes entreprises, 2,4% ; et les quelques grandes entreprises, pour l’essentiel étrangères, ne représentent que 0,1%. Selon les données 2018 de l’Agence congolaise de promotion du secteur privé, parmi ces Mpme, 85% évoluent dans le secteur informel, a-t-il dit.
Pour lui, l’accès au crédit est particulièrement difficile, ce qui oblige les promoteurs des Pme à se financer quasiment sur fonds propres, car ils ont des difficultés à recourir aux crédits bancaires. Plusieurs études, a-t-il ajouté, montrent que plus de 70% des Pme accèdent difficilement au financement sur le moyen et long terme.
Selon lui, une étude du Groupe Cofina, portant sur «Le rôle essentiel des Pme dans l’essor des économies africaines» de 2018, a relevé que parmi les Pme en Afrique subsaharienne qui ont pu obtenir un financement externe, 6,3% ont vendu une part de leur capital ; 48,5% ont fait appel à une banque traditionnelle, 17,4% se sont adressées à des financiers semi-formels et 27,8% se sont tournées vers l’informel.
Le fait que près de la moitié des Pme se tournent vers l’informel pour se financer, constitue un paradoxe en Afrique et au Congo, où les banques sont généralement en surliquidité, a-t-il notifié. Au plan international, cette journée a été placée sous le thème «Financement solide pour les petites entreprises». (ACI/Blanchard Boté)
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