Congo/Environnement : Arlette Soudan-Nonault suspend les activités de la société CitySarl opérant à Dimonika

MVOUTI, 10 JANV (ACI) – La ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault, a annoncé la suspension des opérations de la société CitySarl, opérant dans la région de Mvouti, dans le département du Kouilou.

Cette décision a été actée par le procureur général, près la cour d’appel de Pointe-Noire, afin d’entamer une poursuite judiciaire contre cette société. La société, active sur le site de la biosphère de Dimonika, est accusée de graves violations des normes environnementales.

Lors d’une visite officielle le 9 janvier, accompagnée de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Congo, M. Wolfgang Klapper,  Mme Soudan-Nonault a  constaté l’étendue des dommages  que la société a causés, perturbant une superficie de cinq hectares.

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo lors de la visite

Au campement de Yamika,  CitySart, impliquée dans l’orpaillage illégal, a  recouru à des  pelleteuses pour effectuer des excavations profondes dans le sol afin d’extraire des matières premières,  causant des dégâts considérables à l’environnement.

« En tant que ministre de l’Environnement et gardienne de la conservation des écosystèmes, je ne peux tolérer de telles pratiques. L’eau, la terre, les forêts, la mangrove, les tourbières et la biodiversité sont essentiels pour notre survie et notre climat », a déclaré Mme Soudan-Nonault.

Elle a réaffirmé  l’engagement du gouvernement, sous la direction du Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso,  en faveur de la protection de l’environnement et a annoncé des sanctions contre toute personne impliquée dans cette gestion irresponsable.

Les populations locales, quant à elles,  ont exprimé leur mécontentement face aux destructions  que la société inflige, déplorant la perte de leurs écosystèmes et de leurs terres agricoles, indispensables à leur survie.

« Regardez comment ils ont dégradé l’environnement. Quel sera l’avenir de la génération future, que va-t-elle devenir ? Qu’allons-nous devenir ? Ils ont profité ici sans se soucier des conséquences, vraiment aveuglés à la situation. Nous ne pourrons rien léguer », a affirmé un orpailleur artisanal, M. Armole Tsiakaka.(ACI/Berninie Dédé Massamba)

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