BRAZZAVILLE, 18 DEC (ACI) – Le Fonds pour l’environnement mondial (Fem) a alloué récemment aux organisations de la société civile qui œuvrent pour la conservation des ressources naturelles une subvention de un million de dollars us, en vue de soutenir leur action pour la sauvegarde de l’environnement.
La remise symbolique des chèques de cette aide a été faite par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan-Nonault, et par le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), M. Maleye Diop. Ce fonds a été octroyé dans le cadre du projet du programme de micro financement mis en œuvre par cet organisme onusien.
Ce programme vise à réduire les menaces qui pèsent sur l’environnement mondial par des initiatives communautaires. Sa stratégie consiste à apporter des appuis techniques et financiers directs jusqu’à un montant de 50.000 dollars us aux communautés qui contribuent à la conservation des ressources naturelles et qui renforcent la résilience des populations pauvres et vulnérables, a-t-on indiqué.
«Ces fonds sont destinés à vingt-deux projets répartis sur trois passages prioritaires et sur d’autres zones. Ces projets sont développés dans des territoires villageois ou des zones de haute valeur de conservation. Leurs objectifs sont la réduction de la pauvreté et la pression sur la biodiversité», a dit le représentant résident du Pnud au Congo.
Dans le cadre de cette aide, le Congo a obtenu trois allocations d’une valeur totale de un million de dollars us, soit quatre cent mille dollars us pour l’année fiscale juillet 2017 – juin 2018 et six cent mille dollars us pour l’année fiscale juillet 2018 – juin 2019. Toutes ces allocations ont été attribuées et engagées à 100 pour 100, a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Mme Soudan-Nonault a salué le partenariat avec le Fme, Pnud et le ministère et a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage des fonds qui leur ont été alloués. Ainsi, elle a souligné qu’aucune forme de conservation n’est possible sans une forte implication et accompagnement consistant des acteurs de terrain, c’est à dire les citoyens et les populations riveraines des aires protégées.
«C’est vous qui connaissez le mieux la forêt, d’où vous tirez l’essentiel de vos moyens de subsistance. Vos besoins quotidiens ne sont pas une menace pour la faune et la flore. La menace provient plutôt de la satisfaction des populations vivant dans les grandes localités. Le Congo, pays vit au mépris des règles qui régissent la chasse et des lois qui protègent certaines espèces tels que les éléphants, les gorilles et les panthères», a dit Mme Soudan-Nonault.
Elle a fait savoir que le projet Sgp/Fme/Pnud a été mis en place dans la perspective d’aider les populations riveraines des aires protégées à se détourner des pratiques qui à terme constituent un danger non seulement pour la faune et la flore, mais également pour elles-mêmes.
«Les fonds qui vont vous être alloués de nouveau doivent vous permettre de renforcer et de développer des activités génératrices de revenus dans le domaine de l’écotourisme, de l’agriculture, de l’élevage ou de la valorisation des produits forestiers non ligneux. Conserver la forêt, c’est préparer le présent et l’avenir, car la forêt est une richesse», a conclu Mme Soudan-Nonault. (ACI/Audrey Sounguika)