BRAZZAVILLE, 18 MARS (ACI) – Le Congo est leader et visionnaire en matière de gestion durable des forêts, a déclaré, le 13 mars dernier à Brazzaville, la ministre de l’Economie forestière, enseignante à l’Université Marien-Ngouabi (Umng), Mme Rosalie Matondo.
Elle a fait cette déclaration au cours de la conférence scientifique sur le thème «Les enjeux du changement climatique : mobilisation au niveau international et action en République du Congo».
Cette conférence a été organisée dans le cadre des missions de l’Université protestante de Brazzaville, située à Mansimou, dans l’arrondissement 1, Makélékélé, notamment celle de former à travers sa faculté de théologie et ses deux instituts d’agronomie et de polytechnique.
A l’occasion de cette conférence prévue pour les élèves pasteurs, Mme Matondo a affirmé que le Congo est un pays qui préserve ses forêts et la gestion durable de ses écosystèmes forestiers. «Aujourd’hui, le Congo a le taux le plus faible de déforestation au monde. Ainsi, nous pouvons en être fiers», a-t-elle poursuivi.
Selon elle, le Congo a été très visionnaire, car dès les années 50, il a créé le grand massif forestier de Pointe-Noire, avec le bouturage des eucalyptus, pendant qu’on ne parlait pas encore du changement climatique. «Aujourd’hui, nous nous rendons compte que faire des plantations est synonyme de lutter contre les effets du changement climatique, parce que les arbres séquestrent le carbone», a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Mme Matondo a rassuré que le plaidoyer du Congo sur le changement climatique continue au niveau international. La dernière fois, a-t-elle notifié, le Chef de l’Etat congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso, été l’unique Chef de l’Etat africain à être présent en décembre 2019 à Madrid, en Espagne, pour continuer à faire le plaidoyer en faveur des forêts du Bassin du Congo. «A cette occasion, il a été le porte-parole de l’Afrique, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique», a-t-elle souligné.
«L’Afrique n’est pas à l’origine du changement climatique, mais elle est un continent vulnérable. Nous subissons les effets du changement climatique. Pour cela, nous devons interpeller toute la communauté internationale pour qu’un regard soit porté sur nous, dans le cadre de notre développement, du réajustement de nos ressources et de la lutte contre le changement climatique», a-t-elle indiqué.
Au terme de cette conférence, Mme Matondo a exprimé sa satisfaction quant à l’intérêt porté par l’auditoire sur le thème, compte tenu de nombreuses questions posées par les étudiants. Mme Matondo est membre de l’Eglise évangélique du Congo, paroissienne du temple de Makélékélé, a-t-on rappelé. (ACI/Blanchard Boté)
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