BRAZZAVILLE, 07 AOÛT (ACI) – Les experts en matière de réduction de gaz à effet de serre ont souligné, le 5 août à Brazzaville, la nécessité d’analyser et d’améliorer la version 3 du plan de partage des bénéfices du programme de réduction des émissions (Er-P) Sangha-Likouala.
Ce plan de partage des bénéfices du Congo se veut équitable. Il a été élaboré suivant le processus consultatif, transparent et participatif de l’ensemble des parties prenantes, à savoir les délégués des secteurs publics et privés, les communautés locales et les populations autochtones Caco-Reed, issu des Osc et Renapac.
Il a été mis en évidence lors de l’atelier multi-sectoriel d’analyse et d’amélioration de la version 3 dudit plan lancé par le directeur de cabinet du ministre de l’économie forestière, M. Pierre Taty.
Toutefois, pour garantir l’aboutissement heureux des négociations et parvenir à un accord de payement pour les réductions d’émission (Er-P) entre la république du Congo et la Banque mondiale, un plan de partage des bénéfices est requis, a précisé M. Taty.
«Je suis persuadé que les conclusions du présent atelier permettront de produire une 4ème version du plan de partage des bénéfices attendue pour nourrir les discussions avec la Banque mondiale et conclure ainsi le processus de la signature du contrat d’achat des premiers crédits carbone de la République du Congo » a-t-il fait savoir.
Cette activité inaugure le Programme de réduction des émissions (Er-P) Sangha-Likouala, qui précède la mise en œuvre du processus Redd+ au Congo. Ce programme, accepté à titre conditionnel lors de la 16ème réunion du Fonds carbone forestier tenue en juin 2017, a été définitivement approuvé par cette institution en décembre 2018, a-t-on appris.
D’après M. Taty, les conclusions conduites avant le mois de mars 2020 ont donné aux parties prenantes l’occasion de proposer trois scénarii. Le premier scénario porte sur une répartition des revenus fixée à 60% pour le privé, 28% pour les Communautés locales et les populations autochtones (Clpa), 10% pour le gouvernement et à 2% pour l’unité de gestion du programme.
Le deuxième scénario est basé sur une répartition fixée à 55% pour le privé, 28% pour les Clpa, 15% pour le gouvernement et à 2% pour l’unité de gestion du programme, a-t-il fait savoir.
Le troisième scénario, quant à lui, est basé sur une répartition fixée à 50% pour le privé, 30% pour les Clpa, 18% pour le gouvernement et 2% pour l’unité de gestion du programme.
Par ailleurs, il a précisé que les montants crédités pour les paiements nets seront transférés par la Banque mondiale du Fonds carbone à une banque commerciale désignée par le ministre en charge des finances. Le système de gestion financière, a-t-il poursuivi, sera celui applicable dans le cas des projets cofinancés par la Banque mondiale, ce qui permettra de garantir l’efficacité, la transparence, la responsabilité et la confiance.
Les conclusions issues de cet atelier vont permettre de finaliser les commentaires de la Banque mondiale, en vue de les finaliser pour les intégrer dans la version 4 du document qui sera examiné en définitive lors de l’atelier national prévu du 27 au 28 août prochain. (ACI/Audrey Sounguika)
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