BRAZZAVILLE, 19 AOÛT (ACI) – Le Chef de l’État congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso a interpellé, le 14 août dernier à Brazzaville, la conscience collective des Congolais pour préserver les tourbières, au regard de leur incidence sur l’équilibre climatique mondial et la protection de la biodiversité.
«Notre pays n’a jamais enfreint l’obligation de protéger les tourbières dans ses zones lacustres. Le Congo n’a nullement l’intention de le faire à l’avenir, nonobstant les contreparties financières annoncées et qui continuent à se faire attendre», a déclaré le Chef de l’Etat congolais, à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance.
Pour le Président Sassou-N’Guesso, la recherche et l’exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux tirent désormais avantage des innovations adaptées et des techniques appropriées, grâce à l’affinement des technologies. Celles-ci permettent, par une bonne chirurgie, d’en limiter l’impact sur l’environnement et certains milieux naturels, a-t-il fait savoir.
A l’inauguration du champ pétrolier, ‘’Le Delta de la Cuvette’’, le 10 août dernier à Oyo (Cuvette), l’ingénieur du bureau d’étude In Finex en hygiène et en sécurité environnementale, M. Corentin Poba Ngouma, a signalé que le périmètre du permis ‘’Ngoki’’ ne couvre pas la zone des tourbières qui se situe dans le département de la Likouala, en République du Congo. Cette zone de tourbières est à cheval entre le Congo et la République démocratique du Congo (Rdc), a-t-il précisé.
En effet, une enquête publique avait été réalisée sur le périmètre du permis, suivie de l’état initial du site de la visite des experts, du prélèvement des échantillons in situ, de l’analyse des échantillons au laboratoire et de la restitution des experts commis par le bureau d’étude des résultats d’analyse des échantillons prélevés, a-t-il fait savoir.
Une tourbière, par définition, est une zone humide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe.
Ces écosystèmes se caractérisent par un sol saturé en permanence d’une eau stagnante ou très peu mobile et pauvre en oxygène nécessaire au métabolisme des micro-organismes (bactéries et champignons) responsables de la décomposition et du recyclage de la matière organique. Dans ces conditions asphyxiantes (anaérobiose), la litière végétale ne se minéralise que très lentement et très partiellement. Elle s’accumule alors progressivement, formant un dépôt de matière organique mal ou non décomposée appelée la tourbe.
Situées à l’interface entre les milieux terrestres et aquatiques, les tourbières sont de formidables réservoirs de vie, mais également de véritables infrastructures naturelles qui jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau. Elles assurent une multitude de fonctions communes aux zones humides, entre autres une valeur biologique et écologique, scientifique, économique, paysagère, récréative et éducative, a-t-on rappelé. (ACI)
Michelle MAKOUMBOU
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