BRAZZAVILLE, 31 JUIL (ACI) – La représentante de la Banque mondiale au Congo, Mme Korotoumou Ouattara, a déclaré le 30 juillet à Brazzaville, que face aux catastrophes naturelles, il faut y répondre et sécuriser les populations le plus rapidement et efficacement possible.
Mme Korotoumou Ouattara a fait cette déclaration à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation sur l’évolution des besoins post-catastrophes (Pdna) et le cadre de relèvement aux catastrophes (Drf), qui se tient du 29 juillet au 02 août prochain.
Face à ces catastrophes, a-t-elle ajouté, il faut également vite remettre le pays et l’économie sur la route du relèvement et du développement durable. Il faut aussi anticiper et s’armer pour être prêt à mieux faire face aux éventuelles crises futures, a-t-elle poursuivi.
Suivant les géographies ou les périodes, sur l’ensemble des pays de la sous-région, les impacts du changement climatique ne font et ne feront à l’avenir que renforcer ces menaces.
Les épidémies et les crises sanitaires, a-t-elle affirmé, constituent également des fléaux qui n’épargnent pas les pays de la sous-région.
Cette formation a pour objectif d’apprendre à évaluer les effets d’une catastrophe tant au niveau global, macro-économique que sectoriel, et d’élaborer une stratégie de relèvement et de reconstruction en ayant soin d’intégrer des mesures propres à ‘’reconstruire mieux’’. Cette formation a aussi pour but d’amener les participants à voir comment un cadre institutionnalisé, pour le relèvement, peut permettre à chaque Etat de s’organiser et d’être mieux préparé pour une réponse efficace et efficiente.
Intervenant à cette cérémonie, le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Congo, M. Maleye Diop, a indiqué que tous ces phénomènes naturels liés à l’action anthropique illustrent bien la nécessité de renforcer les capacités des populations sur la prévention, la préparation et la réponse aux urgences.
Le Congo est un pays qui connaît des inondations assez récurrentes et des ravinements gravissimes observés dans certaines zones des principales agglomérations du pays, se traduisant parfois par des pertes en vies humaines et par la destruction des habitations et des infrastructures, a-t-il dit.
Selon l’avis des spécialistes, trois facteurs majeurs vont être déterminants à l’existence de la vie humaine pour les années à venir. Il s’agit notamment de la croissance économique, de l’urbanisation et des changements climatiques, d’où l’impérieuse nécessité de disposer de la politique et de la stratégie centrées sur un développement intégré et anticipatif, a-t-il plaidé.
Pour sa part, le coordonnateur des programmes de gestion des risques des catastrophes et d’adaptation aux changements climatiques, M. Dominique Huitsouc, a rappelé que cette formation entre dans le cadre des activités du résultat du programme de renforcement des capacités de coordination de plaidoyer et de dialogue en matière de gestion des risques, de catastrophes, à travers lequel des activités sont prévues en 2019, en appui aux efforts des Etats membres en termes de matériel et de renforcement des capacités.
Cette formation, a-t-on appris, devrait permettre, entre autres, aux experts nationaux d’avoir une meilleure compréhension des risques en termes de gestion de l’information, de la planification, des mécanismes, des décisions et des préparations face aux catastrophes, afin d’échanger sur les meilleures pratiques en matière de réduction des risques des catastrophes. (ACI/Blanchard Boté)