BRAZZAVILLE, 22 MAI (ACI) – La ministre du tourisme et de l’Environnement, en charge du développement durable, Mme Arlette Soudan-Nonault, a appelé, le 22 mai à Brazzaville, la population congolaise à mettre un terme à la déforestation pour protéger les forêts et l’environnement.
A l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, célébrée sur le thème “Nos solutions sont dans la nature”, elle a dit qu’il s’agit d’assurer le développement d’une économie verte et bleue, sobre en carbone et en mesure de concilier le bien-être social et la préservation de l’environnement.
A cet effet, elle a dit qu’il est urgent que la communauté internationale prenne ses responsabilités pour la région de l’Afrique centrale. En outre, elle a précisé que les forêts et les tourbières du Bassin du Congo représentent le second poumon écologique de la planète et 10% de la biodiversité mondiale.
Selon elle, le Président de la république, M. Denis Sassou-N’Guesso, ne cesse, depuis des décennies, de défendre sur toutes les tribunes internationales la cause du Bassin du Congo, de ses forêts, de ses zones humides, de sa faune et de sa flore. «Nous devons remettre le biotope au centre de nos existences, comme nos ancêtres avaient su le faire, et exiger que son respect soit un critère essentiel dans nos choix de développement. Il en va de notre bien-être, de celui de nos enfants et petits-enfants, a dit Mme Soudan-Nonault.
Par ailleurs, elle a indiqué que pendant cette période de crise sanitaire, le navire Congo peut se réjouir d’avoir un guide en la personne du Président Denis Sassou-N’Guesso. Cela oblige la population à réfléchir sur la nécessité de modifier les comportements dans un sens plus responsable, plus solidaire, plus respectueux des autres et de l’environnement.
D’après elle, il s’agit d’en finir avec les poubelles qui débordent, les ordures qui encombrent les caniveaux, les étals à même le sol qui polluent l’environnement, la vente illégale de viande de brousse et les décharges à ciel ouvert qui sont autant de réservoirs à virus.
Ce thème de cette journée, a souligné Mme Soudan-Nonault, consiste à rendre opérationnels les deux instruments majeurs dont il assume la présidence, à savoir la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Dans ce sens, elle a dit que dans la lutte contre le changement climatique, la gestion durable de la biodiversité a pris une dimension nouvelle grâce au défi porté par le Chef de l’Etat.
Parlant des gestes citoyens, elle a exhorté les Congolais à la responsabilité. “N’attendons pas des autorités qu’elles fassent à notre place les gestes citoyens qui nous incombent. Je ne le répéterai jamais assez. Une ville n’est pas sale en elle-même et par elle-même. Elle est salie par ses habitants», a-t-elle martelé.
Par ailleurs, elle a demandé à la population de comprendre qu’en cette période de pandémie, les masques et les gants usagés ainsi que les déchets médicaux ne doivent en aucun cas être jetés dans la rue, car cela risque de relancer la chaîne de contamination.
Aussi, elle a fait savoir que si la biodiversité décline dans le monde à un rythme soutenu, avec un taux d’extinction des espèces sans précédent, la responsabilité qui revient au Congo dans ce désastre est infime à l’échelon de la planète Terre.
“Le virus qui nous a atteint est certes un virus importé. Mais, à l’heure de la globalisation, et sauf à se couper définitivement du monde extérieur, nous savons qu’il y en aura d’autres. A nous de faire en sorte que ces intrus invisibles ne soient pas les bienvenus au Congo”, a-t-elle poursuivi.
Elle a précisé que l’urgence épidémiologique et l’urgence environnementale sont étroitement liées. Le combat salutaire contre le coronavirus, qui mobilise à ce jour le gouvernement Congolais, sous l’impulsion du Chef de l’Etat et du Premier ministre, ne doit pas faire oublier que la crise actuelle n’est pas uniquement sanitaire.
“Ce virus, qui frappe le pays, est en réalité le symptôme d’un modèle planétaire de dégradation de l’environnement qui, en brisant l’harmonie faite de respect et de distanciation entre l’humain, la nature et les autres espèces vivantes, a mis en contact ce qui n’aurait jamais dû l’être, à savoir l’homme et une faune sauvage porteuse de virus inconnus”, a conclu Mme Soudan-Nonault. (ACI/Nadège Makoubama)