BRAZZAVILLE, 30 JUIL (ACI) – L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) va accentuer son plaidoyer pour que le secteur agricole occupe la place qu’elle mérite dans le développement du Congo, a indiqué, le 30 juillet à Brazzaville, la représentante de cette institution onusienne, Mme Suze Percy Filippini.
«La Fao a toujours été et sera toujours au côté du Congo pour renforcer ses capacités institutionnelles en matière d’agriculture, mais aussi pour servir d’ambassadeur pour le secteur agricole», a déclaré Mme Filippini, qui est venue faire ses adieux au président du Sénat, M. Pierre Ngolo.
A l’issue de leur entretien, elle a relevé que l’agriculture est un secteur très important dans la vie de beaucoup de pays, et ce secteur doit devenir important dans le développement de la République du Congo, parce qu’il est l’un des secteurs pouvant l’aider à diversifier son économie, aux côtés d’autres secteurs comme celui du pétrolier, à réduire les importations, à rendre disponible la nourriture sur la table des Congolais et aussi à l’exporter.
Selon elle, il faut des ressources, des gens bien formés pour développer ce secteur. « L’agriculture n’est pas seulement l’apanage d’un ministère ou d’une institution. Il faut l’interaction entre plusieurs institutions, notamment l’université, les ministères de l’économie forestière, de l’environnement, des petites et moyennes entreprises, des affaires sociales, de la santé et des affaires foncières, pour que ce secteur puisse vraiment se développer. Mais à côté de cela, il faut aussi l’implication du secteur privé et des organisations paysannes », a-t-elle dit.
De même, Mme Filippini a insisté sur l’implication des institutions bancaires dans le développement du secteur agricole, en accordant des crédits agricoles avec des conditions acceptables pour ceux qui pratiquent l’agriculture.
Par ailleurs, elle a reconnu le rôle du Sénat dans l’exécution de son travail au Congo. En effet, le Sénat, en tant qu’institution de contrôle, a pris à cœur la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La représentante de la Fao a également fait savoir que le Sénat est toujours présent dans les réflexions sur les questions de l’innocuité des aliments ou des questions nutritionnelles ou encore de l’augmentation de l’offre de la production agricole. De même, il joue un rôle majeur dans la disponibilité des ressources pour développer le secteur de l’agriculture.
En outre, Mme Filippini a précisé que le Sénat continue à travailler pour l’élaboration d’un plan d’action au côté des députés de l’Assemblée nationale, afin de rendre concret le travail que cette institution est appelée à mener, notamment en favorisant la création d’une plateforme des parlementaires de l’Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
« Tous ces chantiers sont en cours, malheureusement la Covid-19 a tout freiné. Mais ce n’est qu’une partie remise », a-t-elle dit, assurant que la Fao continuera à être à côté du Sénat pour continuer le travail qu’elle a amorcé.
Après six ans à la tête de la représentation de la Fao, Mme Filippini quitte le Congo pour la Zambie, a-t-on appris. (ACI/ Berninie Dédé Massamba)
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