Brazzaville, 29 Juil (ACI) – Un homme de nationalité congolaise de la République démocratique du Congo (Rdc), âgé de plus de 35 ans, présumé délinquant faunique, a été présenté, le 26 juillet dernier, au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.
Les éléments de la police ont interpellé cet homme puis l’ont remis aux agents des Eaux et Forêts, le 17 juillet dernier au village Mbouambé-Léfini, district de Ngabé, dans le département du Pool. Il a été placé à la maison d’arrêt de la capitale en attendant l’ouverture de son procès.
Cet individu a été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation des sabots et poils de la queux d’éléphant. Interrogé sur la provenance de ces produits, ce congolais de la Rdc a conduit les éléments de la police et des Eaux et Forêts sur le lieu où l’éléphant avait été abattu, plus précisément dans la forêt du village Imboulou où une carcasse d’éléphant a été découverte.
Le présumé délinquant faunique est poursuivi pour présomption d’abattage, détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’éléphant, une espèce animale intégralement protégée par la loi congolaise, a-t- on précisé. Les enquêtes dans cette affaire, révèlent, également, la découverte d’une douille de munitions d’arme de guerre au domicile de ce sujet de la Rdc, à l’issue d’une perquisition.
Le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (Palf), en collaboration avec les autorités compétentes, a apporté son appui technique dans cette affaire. L’individu, a été présenté au Procureur de la République et répondra de ses actes. Ce dernier, encourt des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme avec de fortes amendes dont le plafond est de cinq millions conformément à la loi N°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.
Le gouvernement et les acteurs de la conservation ne cessent de marteler que l’abattage et le trafic de produits de faune sauvage conduisent à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde, a-t- on souligné. Le Congo, très engagé à protéger ses espèces animales surtout en voie de disparition reste très vigilant.
Le pays sanctionne vigoureusement tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage, ne peuvent demeurer impunis. Le présumé délinquant avait été une fois, interpellé par les éco-gardes dans la réserve naturelle de « Lesio-Luna », rappelle-t-on.
La loi N°37-2008 sur la faune et les aires protégées en son article 27 dispose que « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ». (ACI/Blanchard Boté)
