BRAZZAVILLE, 29 AOUT (ACI) – L’institution de Bretton-Woods a invité le 27 août, le gouvernement à adopter un cadre de gestion à moyen terme, au minimum sur trois ans, pour une bonne visibilité sur les dépenses prévues afin d’anticiper les risques imprévus. Cette rencontre, qui a regroupé les financiers des pays de la zone CEMAC, de la République Démocratique du Congo et du Burundi, a été initiée par le Fond Monétaire International (FMI), à travers son centre régional d’assistance technique et placée sous le thème : «Promouvoir une gestion optimale des risques budgétaires».
Les risques budgétaires qui affectent les finances de l’Etat sont liés aux chocs macroéconomiques sur la croissance et les cours des matières premières, dont le pétrole, aux engagements pris par l’Etat en matière de dette, du dispositif institutionnel dans la préparation et l’élaboration du budget, y compris des catastrophes et crises politiques.
En effet, c’est un premier atelier du genre organisé en Afrique francophone. Durant cinq jours, les participants et les experts du FMI ont partagé leurs expériences sur la gestion des risques budgétaires, les méthodologies pour les identifier, les suivre et les atténuer. A en croire les propos du conseiller en gestion macro budgétaire, l’un des conférenciers, M. Séverin Yves Kamgna, le Congo gagnera en s’inscrivant dans cette réforme.
Selon lui, «si nous sommes en crise, c’est que des risques budgétaires se sont réalisés au niveau du marché international avec la chute des prix du pétrole. Ces risques se sont également réalisés en termes de dépenses faites en période de l’embellie. Si des dispositions avaient été prises, on aurait dû les anticiper», a indiqué, M. Kamgna.
Dans la réalité, les risques budgétaires ont des coûts énormes en matière de finances, d’organisation et de processus de mise en œuvre de la gestion budgétaire. Pour couvrir ces coûts, les experts en finances publiques pensent qu’il serait mieux de mettre en place des dispositifs résilients pour les évaluer et les anticiper dans le temps.
Ce centre régional d’assistance technique du FMI (Afritac centre), qui intervient souvent en matière d’analyses et des prévisions macroéconomiques, des statistiques macroéconomiques et des finances publiques, de la gestion de la dette publique, de la régulation, de la supervision bancaires et du développement des capacités institutionnelles des pays membres dans les domaines économique et financier a son siège à Libre ville au Gabon. (ACI)
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