BRAZZAVILLE, 05 FEV (ACI) – Le ministre de la défense nationale, M. Charles Richard Mondjo, a révélé, le 4 février à Brazzaville, les trois axes déterminant les perspectives de la politique de formation, au cours de la journée d’évocations dédiée à la commémoration du 30ème anniversaire du lancement des activités de l’académie militaire ‘’Marien Ngouabi’’.
Il s’agit de redéfinir l’articulation des écoles et des centres de formation, de définir l’organisation de l’entraînement de la structure de base ainsi que de redéfinir les conditions de vie et de travail dans les écoles.
Concernant la redéfinition de l’articulation des écoles et des centres de formation, M. Mondjo a souligné que la loi d’orientation de programmation et de modernisation de la force publique a prévu certaines évolutions dans l’organisation.
Selon lui, ce label d’excellence devrait être accolé aux différentes écoles. En effet, à la sortie de la formation, le sous-officier ou l’officier doit être dans les dispositions de servir dans un environnement à la fois moderne et rustique propre aux différents théâtres d’opérations, notamment de s’adapter aux évolutions culturelles et technologiques, de répondre aux exigences de l’éthique du respect républicain, du respect du droit national, du droit national humanitaire, du droit international et du droit de l’homme, ainsi que de renforcer le lien armée-nation.
«Ces dispositions et exigences supposent que soient revisités les programmes d’enseignement, que soient pris en compte la maîtrise de nos langues nationales et internationales et les avantages de la technologie», a-t-il indiqué.
De même, Il a notifié que des passerelles devraient être formalisées avec les membres de l’université, afin d’encourager la recherche et l’ouverture à une culture de défense aux corps de l’Etat. «La défense n’est pas seulement l’affaire des militaires, la globalité de la défense fait que chacun de nous, en tant que citoyen congolais, à sa part de responsabilité», a-t-il poursuivi.
S’agissant de la définition de l’organisation de l’entraînement de la structure de base, le ministre de la défense nationale a relevé que cet axe devrait se focaliser sur les conditions qui garantissent l’aptitude opérationnelle des troupes. Sur ce, il incombe de prendre en compte l’entraînement opérationnel des unités constituées dans un cadre de sécurité.
Il a également précisé que la mise en place des centres d’entraînement dotés de capacités d’entraînement et d’instruction des unités devrait prendre en compte l’ensemble des aptitudes opérationnelles, afin de concilier et d’harmoniser les normes d’entraînement avec l’évaluation et le contrôle des capacités opérationnelles des unités.
«Les retours des expériences de nos différents engagements nationaux et internationaux ont relevé la nécessité d’optimiser cette dynamique avec un emploi rationnel de simulateur, afin que le coût de l’entraînement et la mise en condition opérationnelle deviennent des paramètres maîtrisables», a-t-il fait savoir.
A propos de la redéfinition des conditions de vie de travail dans les écoles, M. Mondjo a fait remarquer que le succès de celle-ci dépend des deux premiers axes. A ce sujet, il a signifié que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accompagner les mutations envisagées. «Cela implique de donner chez nos stagiaires et encadreurs des réflexes dans l’entretien et la gestion des infrastructures, des matériels et des équipements mis à leur disposition», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a demandé aux officiers de s’adapter à la richesse que produit le peuple. «Au-delà de ce que l’on produit, rien ne peut venir vers les forces armées. Donc, nous bâtissons la défense de nos menaces, mais aussi la défense qui puisse être compatible avec la richesse nationale», a-t-il soutenu.
Placée sous le thème «Académie militaire ‘’Marien Ngouabi’’, 30 ans après : bilan et perspectives», cette journée a connu plusieurs sous thèmes, parmi lesquels «De l’étudiant à l’élève-officier : l’académie militaire ‘’Marien Ngouabi’’ peut-elle s’inscrire dans la dynamique des pôles d’excellence de la formation supérieure ?», « Comment le droit congolais prend-t-il en compte les mutations des conflits armés ? Perspectives pour la formations des officiers» et «Du projet à la réalisation (Itw à projéter)». (ACI/Nadège Makoubama)
Vues : 31