BRAZZAVILLE, 18 OCT (ACI) – Le gouvernement congolais a pris plusieurs engagements, parmi lesquels celui d’éradiquer la criminalité faunique et floristique dans le pays, à travers la signature et la ratification de nombreux accords et conventions internationaux, a indiqué, le 16 octobre à Brazzaville, la ministre de l’Economie forestière, Mme Rosalie Matondo.

«Notre pays témoigne une fois de plus sa volonté d’éteindre les flammes du commerce illicite transfrontalier des produits de la faune et de la flore sauvages, en engageant une guerre à l’encontre des braconniers et trafiquants qui s’obstineraient à commettre des actes criminels portant atteinte à la législation et à la réglementation en vigueur», a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de présentation du rapport de mission d’évaluation effectuée au Congo sur la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts.
Pour elle, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics dans la lutte contre ce fléau, il sied de constater que les réseaux maffieux continuent à exceller, utilisant des techniques de contrebande de plus en plus affinées, destinées à détourner la vigilance des services de contrôle et de répression, notamment au niveau des frontières.
Exprimant la reconnaissance du gouvernement congolais à l’endroit de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) et de ses partenaires, Mme Matondo a indiqué qu’un accent doit être mis sur les éléments de dissuasion, de sensibilisation et de renforcement des capacités des agents de terrain spécialisés dans l’application de la législation en matière de gestion de la faune et des aires protégées.
A cette occasion, elle a invité chaque acteur de la chaîne d’application de la loi à intérioriser son contenu, en vue de redoubler d’efforts dans la prévention des actes de braconnage, au lieu de se contenter d’intervenir après que les animaux ont été braconnés.
Dans son mot de circonstance, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne (Ue) au Congo, M. Raul Mateus Paula, a souligné que la présentation de ce rapport est une opportunité de poursuivre les échanges et les débats sur cette forme de criminalité qui impacte négativement le développement économique et social du Congo.
A son avis, pour lutter ensemble et plus efficacement contre la criminalité faunique, il est nécessaire de mieux en cerner les tenants et les aboutissants.
Ce rapport a été réalisé par le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (Iccwc) qui regroupe cinq organisations internationales spécialistes en la matière, à savoir l’Onudc, le Secrétariat de la convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction (Cites), Interpol, l’Organisation mondiale des douanes (Omd) et la Banque mondiale, a-t-on appris. (ACI/ Grace Dinzebi)