BRAZZAVILLE, 02 DÉC (ACI) – Le document relatif au projet réduction des émissions de CO2 issues des forêts (Preforest Congo) a été approuvé le 29 novembre à Brazzaville, au cours de l’atelier de validation, en vue de permettre au Congo de soumissionner un financement au Fonds vert pour le climat en juin 2020, dont l’objectif est de contribuer à l’atténuation du changement climatique.
Ce projet, qui sera exécuté dans 13 districts repartis dans cinq départements du Congo, à savoir les Plateaux, le Pool, la Bouenza, le Niari et le Kouilou, pour un budget prévisionnel de 37.683.358 de dollars, permettra de réduire les gaz à effet de serre et d’augmenter la résilience des populations locales, tout en assurant la durabilité des investissements dans les projets de foresterie, d’agroforesterie et d’agriculture.
Dans le cadre de ce projet, a expliqué l’expert international du Redd+, M. Philippe Crête, il est prévu différents appuis, notamment aux charbonniers du Congo, à travers un renforcement des capacités techniques, pour produire du charbon de façon plus efficace, afin de réduire la demande en bois énergie sur les forêts du Congo et d’apporter un appui technologique et assurer le renforcement des capacités d’affaires.
«On sait que dans la plupart des cas, les producteurs de charbon du Congo sont également des agriculteurs. On souhaite mettre en place un programme combiné qui permettra aux agriculteurs de produire à la fois des produits vivriers et de réaliser des plantations agro-forestières de la ressource du bois qui leur permettra d’alimenter les marchés locaux, mais également pour leur propre consommation afin d’éviter qu’ils dégradent les forêts locales», a-t-il fait savoir.
Intervenant à cette occasion, la ministre de l’Economie forestière, Mme Rosalie Matondo, a souligné que ce projet fédérateur intègre plusieurs secteurs, notamment à travers quatre axes, à savoir la planification de l’utilisation des ressources, aménagement du territoire et renforcement des droits fonciers ; le déploiement des systèmes climato-intelligents agroforestiers et forestiers ; la réduction de la consommation en bois-énergie et approvisionnement durable, ainsi que le renforcement des structures nationales de financement agricole, des capacités d’affaires et des chaînes de valeur.
En outre, elle a précisé que ces composantes du projet Preforest ambitionnent de contribuer à la diversification de l’économie nationale. «À travers ces composantes, vous vous rendez bien compte que ce projet fédérateur traduit la volonté du gouvernement et des départements ministériels respectifs de collaborer, de travailler en équipe pour une cause commune qui est la lutte contre les changements climatiques», a-t-elle indiqué.
Pour sa part, la représentante de la Fao au Congo, Mme Suze Percy Filippini, a réitéré la disponibilité de son institution à soutenir les efforts du gouvernement dans la gestion durable des ressources naturelles en général et forestière en particulier. Selon elle, la lutte contre le changement climatique doit faire partie intégrante du programme de développement général.
Organisé par le ministère de l’Economie forestière et la Fao, avec l’appui du Fond vert climat, cet atelier a impliqué plusieurs départements ministériels, la société civile, les représentants des peuples autochtones, le secteur privé et les institutions de microfinance. La conception dudit document a duré 3 ans, a-t-on rappelé. (ACI)