BRAZZAVILLE, 11 FÉV (ACI) – Le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, et le vice-président de la commission du développement durable, de l’aménagement du territoire du sénat de Loire-Atlantique, M. Ronan Dantec, ont conféré le 11 février à Brazzaville sur l’importance de renforcer la coopération entre les parlements et entre les pays sur le dérèglement climatique.
Venu au Congo pour une visite de trois jours pour échanger avec les membres du gouvernement et les parlementaires sur les enjeux d’adaptation du dérèglement climatique, M. Dantec, a indiqué que pour résoudre ce défi, il est important de renforcer toutes les coopérations.
«Je suis très engagé sur les questions du climat considérées comme un problème mondial. Il faut que chaque pays assure une part de l’action à faire. Pendant trois jours, la France et le Congo vont échanger autour de ces enjeux et voir quels sont les opportunités», a-t-il fait savoir.
En tant que président de l’association internationale Climate chance, M. Dantec a insisté sur les opportunités en termes de développement, car selon lui, la France est aujourd’hui mobilisée pour ces questions de dérèglement climatique et est prête à renforcer la coopération.
L’opinion publique européenne est mobilisée sur ces enjeux d’environnement et ne supporte plus l’idée que l’Europe exporte à l’extérieur ses déchets toxiques qu’elle ne veut pas gérer chez elle. A ce niveau-là, il est important de renforcer les législations européennes, d’interdire l’exportation des déchets toxiques et de renforcer les pouvoirs de contrôle en Europe comme au Congo, a-t-il souhaité tout en ajoutant que le Ghana a aussi un énorme problème d’importation des déchets électroniques.
Selon lui, il est essentiel que les Sénats qui font les lois travaillent ensemble et en cohérence sur les lois, car les parlementaires sont essentiels dans la lutte contre le dérèglement climatique. «Je crois qu’on est encore au début quant au travail en commun sur les législations liées au climat, à savoir les nouvelles législations pour protéger la population contre les risques liés aux différentes catastrophes climatiques, les lois sur le foncier en ville pour éviter le risque des inondations catastrophiques, les lois pour la protection de la forêt et du littoral», a-t-il expliqué.

A la question du dérèglement climatique, s’ajoute le message commun dans les grandes négociations internationales de la Cop sur la biodiversité en chine. «Est-ce que l’Europe et l’Afrique vont parler d’une seule voix, dans le cadre des mécanismes de compensation carbone, pour déceler les enjeux de biodiversité et réévaluer le prix de la tonne de Co2 pour plus aider les pays qui font à la fois du climat et de la biodiversité. Il s’agit d’un lobbing international à mener ensemble dans les instances internationales», a indiqué M. Dantec.
«Nous avons beaucoup de messages communs à passer et d’outils de coopération à renforcer, d’où l’importance de ces visites. Je reste convaincu, même si il y a quelque émission de Co2. Il faut renforcer les rencontres pour que cette communauté internationale, confrontée aux défis mondiaux, soit plus à même de forger des outils pour y répondre», a-t-il dit.
A l’issue de ces échanges, il a souhaité que le Congo soit soutenu dans ce domaine. «Le Congo est un pays important, qui a une capacité à stocker du carbone. Il faut évidemment stabiliser les émissions de Co2. C’est aussi un pays qui a des défis considérables en termes d’adaptation ou de règlement climatique. Il doit être soutenu», a-t-il insisté. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)