BRAZZAVILLE, 29 JAN (ACI) – Les chauffeurs de Brazzaville ont exprimé leur désespoir en raison d’une pénurie de carburant, perturbant leur quotidien et celui de la population congolaise.
Cette crise, débutée en octobre dernier, se prolonge avec des stations-service souvent à sec, provoquant la colère des conducteurs de taxis, de bus, de motos et de voitures des particuliers.
« Cela fait deux jours que je cherche du carburant. Je ne peux pas travailler, et aujourd’hui ma voiture est garée devant la station depuis le matin. Les pompistes ont arrêté la vente. Je ne sais pas comment je vais nourrir mes enfants », a déclaré M. Beverly, un taximan.
D’autres chauffeurs ont indiqué que le carburant est disponible, mais à des prix exorbitant. « Ils arrêtent la vente à tout moment et nous font croire que le carburant est épuisé pour vendre à des détaillant, qui ensuite nous facturent le litre à 1500f ou même 2000f » a expliqué M. Ndinga Arnauld., un autre chauffeur
Cette situation a également des répercussions sur les élèves, les étudiants et les travailleurs. Mme Grâce, étudiante à l’université Marien Ngouabi et résidant à Kintélé a déclaré que « chaque jour, je dépense au moins 3000 Fcfa pour me rendre à l’école, et je ne parle pas même plus des difficultés liées aux itinéraires, car nous sommes déjà épuisées ».
Les tarifs de transport varient entre 150 Fcfa et 500 Fcfa dans les quartiers tels que Nganga-lingolo, Mazala- Massengo, kintélé et d’autres.
Etant un pays producteur de pétrole, l’accès au carburant devrait être aisé pour tous les Congolais. La cause de cette pénurie reste inconnue, et la population appelle le ministère en charge des hydrocarbures à prendre les mesures nécessaires pour remédier à ce problème. (ACI/Merleine Exaucée & Allegra De Rachelia).

