BRAZZAVILLE, 20 JUIN (ACI)- La République du Congo et la République de l’Inde ont exprimé, leur volonté de renforcer leur coopération dans le secteur de l’enseignement supérieur, en mettant l’accent sur la formation, l’employabilité et l’entrepreneuriat des étudiants congolais.
Cette volonté a été exprimée le 19 juin à Brazzaville lors d’une rencontre entre la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Delphine Edith Emmanuel et l’ambassadeur de l’Inde au Congo, M. Madan-Lal Raigar. À cette occasion, les deux parties ont évoqué plusieurs axes de collaboration, notamment l’augmentation du nombre de bourses d’études, le développement de programmes de formation en alternance, ainsi que la promotion de la mobilité de courte durée pour les enseignants-chercheurs congolais vers l’Inde.
« Il existe déjà plusieurs formes de coopération entre nos deux pays dans le domaine de l’enseignement supérieur. Notre objectif est de les intensifier, notamment en matière de formation et d’amélioration de l’employabilité des jeunes », a indiqué le diplomate indien.
Il rassuré que son pays est disposé à accompagner les efforts du Congo pour faire évoluer son modèle éducatif tout en prenant l’engagement de veiller à comment son pays va aider le gouvernement dans la mise en œuvre de cette vision qui concerne aussi bien le Congo que la sous-région Afrique centrale.
A ce titre, M. Raigar a exprimé son intérêt à soutenir l’organisation des prochaines assises nationales sur l’employabilité et l’entrepreneuriat des étudiants, prévues les 30 juin et 1er juillet prochains à Brazzaville.
« Une fois que nous recevrons la lettre officielle, je me rapprocherai des hommes d’affaires indiens établis au Congo pour voir de quelle manière ils pourront mettre la main à la patte pour la réussite de ces assises », a-t-il affirmé.
Pour sa part, la ministre Edith Emmanuel a souligné que l’Inde, en tant que membre des BRICS, représente un partenaire stratégique dans la mise en œuvre des réformes structurelles dans l’enseignement supérieur congolais.
Selon elle, il est plus que nécessaire d’élaborer une cartographie des besoins du secteur privé pour aligner les programmes de formation universitaire avec les exigences de l’économie nationale.
« Nous allons établir une planification sur cinq ou dix années des besoins réels du secteur privé et de la société, afin que les jeunes qui sortiront de l’université puissent avoir les profils correspondant à ces besoins. Et pour cela, nous allons non seulement évaluer nos programmes actuels, mais surtout réformer, revoir l’offre de formation afin d’aller dans le sens de l’adéquation entre la formation et l’emploi.
A cet effet, la ministre a signifié que le profil d’un licencier ou ingénieur Bac plus 5, doit correspondre à un besoin réel du secteur privé. « Cette adéquation va permettre de lutter contre le chômage des jeunes en cette année de la jeunesse. Et, il ne sera plus nécessaire pour certains secteurs d’importer du capital humain ou de la main d’œuvre », a-t-elle expliqué. (ACI/ Marlyce Tchibinda Batchi)

