BRAZZAVILLE, 08 JAN (ACI) – La vision du Chef de l’Etat congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso, pour la réalisation de certains chantiers, notamment les centres commerciaux d’affaires, est un exemple à suivre, a souligné, le 6 janvier à Brazzaville, le ministre centrafricain délégué général aux Grands travaux et aux investissements stratégiques, M. Pascal Bida Koya Gbélé.
Interviewé au terme d’une visite de chantiers effectuée conjointement avec le ministre congolais de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, M. Jean Jacques Bouya, et celui de l’Enseignement technique et professionnelle, de la formation qualifiante et de l’emploi, M. Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, M. Bida Koya Gbélé a fait savoir que le Congo est une référence en Afrique.
Les ministres congolais et centrafricain ont visité le centre professionnel de Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, le centre commercial ‘’Brazza-mall’’, le Musée d’art, la boucherie ‘’Bon bœuf’’ et le centre commercial des deux tours jumelles à Mpila, dans le 5ème et le 6ème arrondissements de Brazzaville, Ouenzé et Talangaï.
A cette occasion, M. Bida Koya Gbélé a laissé entendre que le Président de la République centrafricaine (Rca), M. Ange Archange Touadera, a porté son choix sur lui pour conduire les grands travaux. La première chose qui l’a attiré est de venir à Brazzaville pour voir ce que le Président Sassou-N’Guesso, son frère, a réalisé. Pour s’y inspirer, il s’est rapproché de son collaborateur, M. Bouya.
- Bida Koya Gbélé s’est référé à un adage qui dit que «le meilleur pour marquer l’histoire, c’est de participer par la pierre», ajoutant que ces réalisations pharaoniques marqueront l’histoire en Afrique.
«Avec une émotion certaine, je découvre tout ce qui se passe ici, et je suis honoré de ces grands chantiers, ces rêves qui deviennent une réalité. Voilà ce qu’attend la population», a-t-il précisé.
Poursuivant son propos, M. Bida Koya Gbélé s’est convaincu du fait que ces grands travaux et grands projets vont générer beaucoup d’emplois et occuperont la jeunesse africaine. Parlant des tours jumelles, il a dit que cette plateforme permettra aux commerçants d’Afrique de mieux vendre leurs produits.
«Nous avons beaucoup de diamant en Centrafrique pour aller à la bourse d’Anvers. Cela n’a rien avoir avec ce qui se passe ici. Cette plateforme abritera la bourse du diamant du monde. On ne pouvait pas espérer ce type de plateforme», a-t-il confié.
De son côté, M. Bouya a exhorté les Africains à se serrer les coudes. Le développement de l’Afrique doit être un développement intégral et en même temps un développement d’ensemble, a-t-il indiqué, rappelant qu’avec la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le message est porté.
Il s’est dit heureux de recevoir son frère de la Rca et a promis d’aller visiter ce qui se passe dans son pays et faire que les infrastructures qui y sont réalisées soient viabilisées. «Construire est une chose. Viabiliser constitue un autre challenge, c’est-à-dire faire en sorte que ces infrastructures réalisées produisent davantage», a-t-il dit.
Relevant le fait que le Congo tout seul ne pourrait se définir comme un marché, il a fait remarquer qu’il faudrait prendre l’ensemble de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Céeac) pour former un véritable marché.
Pour lui, le combat au niveau de la sous-région consiste à mettre en œuvre des projets d’intégration, dont le pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa, le corridor13, une route qui part de Tripoli (Libye) au Cap (Afrique du Sud) en passant par la Rca, le Congo et Windhoek (Namibie). «Relier N’Djamena et Brazzaville par la route reste notre challenge», a ajouté M. Bouya.
Pour cela, une table ronde sera organisée le 19 mars prochain à Brazzaville avec la Banque africaine de développement (Bad) sur le sujet, car l’intégration africaine doit être totale, a-t-il conclu.
Dans le but de doter le pays d’infrastructures hôtelières et de bureaux afin de développer le climat des affaires, le gouvernement congolais est en train d’ériger un centre commercial de dans les deux tours jumelles de 30 étages chacune, dont le niveau d’exécution des travaux avoisine 70 %.
Dirigés par l’entreprise Beijing construction engineering group (Bceg), les travaux de ces deux tours jumelles prendront fin en 2021, selon la fiche technique remise à la presse. (ACI/ Simone Mouaya)