BRAZZAVILLE, 29 JAN(ACI) – L’enseignant Raymond Ayoua, a été placé en garde à vue à Brazzaville, pour abus sexuels présumés sur ses trois filles, âgées de 8, 11 et 13 ans.
Ces faits qu’a révélés l’épouse du professeur, Mme Claude Matingou, se seraient produits en janvier2024.
Au regard de la gravité des accusations, le procureur de République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, M. André NGakala Oko, a annoncé, l’ouverture de poursuites judiciaires à l’encontre du suspect, dans le cadre d’une procédure de flagrant délit. Cette démarche est fondée sur les articles 328 du code de procédure pénale ainsi que sur la loi Mouebara du 4 mai 2022, visant à lutter contre les violences faites aux femmes.
D’autres sources proches de l’enquête ont indiqué que le suspect présentait des signes de détresse psychologique, notamment des intentions suicidaires, ce dont le parquet a été informé.
La directrice du Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (Pnlvff), Maître Nuptia Mbemba Talantsi, a salué la réactivité des autorités judiciaires dans cette affaire sans précédent. Elle a également souligné la gravité de la situation, compte tenu du statu d’enseignant du mis en cause, et a exprimé des préoccupations quant aux risques potentiels pour ses élèves.
Selon la directrice du Pnlvff, cette affaire illustre l’application efficace de la loi Mouebara, témoignant de la volonté des autorités congolaises de combattre les violences sexuelles. Bien qu’absente, la ministre de la Promotion de la femme, Mme Inès Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo, suit de près les développements de cette affaire. (ACI/Prisca MBOUALE)