BRAZZAVILLE, 05 AOÛT (ACI) – Plusieurs Chefs d’États africains, dont le Président Congolais, M. DEnis Sassou-N’Guesso, ont participé le 1er août dernier à Nouakchott, en Mauritanie, à l’investiture du nouveau Président mauritanien, M. Mohamed Ould Gahazouani.
Elu à la présidence de la Mauritanie, M. Ghazouani devra actionner plusieurs chantiers pour être à la hauteur des attentes des 4,3 millions de mauritaniens ainsi que de ceux de l’Afrique.
Ainsi, l’activisme du Président sortant, M. Abdel Aziz, dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel que devrait poursuivre le nouveau Chef d’Etat mauritanien, constitue un point commun qui l’a souvent rapproché du Congolais Sassou-N’Guesso qui n’a de cesse d’appeler ses homologues africains à prendre des mesures fortes pour la paix et la sécurité en Afrique, conformément au Pacte de défense commune proposé et adopté par le Conseil de sécurité de l’Union africaine (Ua), en dehors de ses nombreuses médiations dans les crises intra ou inter-étatiques, en Afrique.
La Mauritanie est pour le Chef de l’Etat congolais un partenaire important dans le dispositif de paix et de sécurisation du continent africain. Cette vision de paix et de Sécurité devrait logiquement être poursuivie par M. Ghazouani, dans la mesure où il s’est déjà exercé, de haute lutte, à réduire considérablement les nuisances des forces terroristes et l’insécurité dans la zone du Sahel.
Sur le plan interne, le nouvel élu a promis aux mauritaniens un État fort. Il a affirmé par la suite qu’il sera le Président de tous les mauritaniens. Le général à la retraite a promis de faire de la Mauritanie un pays prospère et tourné foncièrement vers le développement durable.
Lors de sa prestation de serment, il a fait savoir qu’une des priorités de son mandat reste la réconciliation nationale dans un pays où les attentes des 4.3 millions habitants se font pressantes, en décidant de créer une Agence d’inclusion sociale, directement rattachée à la Présidence de la République, et dotée d’un budget de 20 milliards d’ouguiyas sur cinq ans, soit environ 100 millions d’euros par an.
Il se présente en sauveur des minorités et des personnes vulnérables. Ce chantier est bien connu de son prédécesseur, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dit que «nous avons initié et mis en œuvre plusieurs grands projets structurants dans divers domaines, ce qui a transformé profondément la physionomie du pays sur les plans économique et social, contribuant ainsi à l’amélioration considérable des conditions de vie des populations».
Ces propos, qui traduisent l’idéal d’une démocratie de l’apaisement ou le changement dans la continuité, ont eu un écho favorable auprès du nouveau Président mauritanien qui n’a pas caché sa volonté et «sa détermination à œuvrer sans relâche pour bâtir un État fort, émancipé et solidaire, où s’épanouiront les citoyens, sans distinction, dans la paix et la dignité, un État prospère, dont les richesses sont équitablement réparties».
Fidèle allié du Président sortant, cet ancien chef d’Etat-major des armées mauritaniennes (plus de 10 ans à ce poste) a élaboré la stratégie de défense de son prédécesseur et jouit d’une forte expérience dans les affaires dites complexes de l’État. Il a réussi à sécuriser la zone du Sahel miné par le terrorisme depuis 2011.
Le nouvel élu pourra compter sur l’appui de ses pairs africains, comme M. Denis Sassou-N’Guesso, pour bâtir l’unité et impulser l’esprit panafricaniste au sein d’une Afrique conquérante qui cherche ses propres marques pour résoudre de nombreux problèmes d’insécurité auxquels se trouvent confrontées ses populations.
Le candidat du pouvoir, ancien chef d’état-major et ministre de la défense, a été élu pour un mandat de cinq ans le 22 juin dernier avec 52% de voix, selon les résultats publiés par la commission électorale.
Après Nouakchott, le Président Sassou-N’Guesso s’est rendu le même jour à Dakar, au Sénégal, où il a été accueilli à l’aéroport Léopold Sédar Senghor par son homologue sénégalais, M. Macky Sall.
Ainsi, si la Mauritanie a établi ses relations diplomatiques avec le Congo en 1960. Il fallut attendre le 28 juin 1970 pour que soit signé à Brazzaville, le premier accord dans le domaine du commerce et conclure sur la création d’une grande commission mixte en juillet 1987. (ACI)