BRAZZAVILLE, 04 OCT (ACI) – Le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, M. Thierry Lezin Moungalla, a exprimé, le 3 octobre à Brazzaville, la volonté du gouvernement à lutter contre le fléau de la fraude et du piratage audiovisuel, occasionnant des pertes de revenus estimés à plus de 120 milliards de FCFA dans l’industrie cinématographique et médiatique en Afrique subsaharienne.
Cet engagement a été pris, au cours d’une conférence sur la fraude et le piratage, organisé par l’Ong Pratic sous le thème, «Décryptage du piratage audiovisuel : enjeux, techniques et solutions».
Ouvrant les travaux de cette conférence, M. Moungalla a souligné que piratage des contenus audiovisuels est a considéré comme un fléau qui affecte tous les marchés à l’échelle mondiale en créant manque à gagner considérable notamment, en Afrique.
Selon lui, pour réduire l’impact de ce phénomène au plan socioéconomique, il nécessaire que les autorités africaines prennent des mesures palliatives comme l’instauration des terminaux IPTV frauduleux, soulignant la nécessité de mettre tout en œuvre pour disposer des outils techniques, juridiques et éducationnels appropriés.
M. Moungalla a signifié que l’activité de piratage regroupe un ensemble de pratiques illégales qui impactent négativement le secteur de l’audiovisuelle. Elle échappe quasiment au contrôle des pouvoirs publics car, elle se développe le plus souvent dans le cadre informel.
A cette occasion, il a salué l’initiative de l’Ong Pratic qui s’inscrit dans le cadre d’une sensibilisation sur le danger que représente ce phenomène.
Pour le président de l’association Pratic M. Luc Missidimbazi, les solutions pour enrayer cette montée en puissance, proviendront en partie à une maîtrise substantielle de la technologie et de la collaboration de tous les acteurs intermédiaires à savoir, les fournisseurs d’accès internet, les hébergeurs et les diffuseurs de contenu numérique.
Selon M. Missidimbazi, l’organisation de cette conférence permet aux acteurs concernés par cette thématique d’évaluer les impacts du piratage audiovisuel, de proposer des outils pour lutter contre ce fléau, expérimenté les solutions techniques existantes et mettre en place un plan d’action pour sensibiliser toutes les couches sociales ainsi que la mise en place d’une charte d’engagement.
La charte dénommé, « Congo anti-piratage audiovisuel : label capa », a-t-il dit, permettra à tous les acteurs de fédérer leurs forces autour d’un programme de lutte Commun, afin de freiner ce fléau aux lourdes conséquences.
Signalant cette conférence a été animé par les experts du domaine notamment les chefs des projets spécialisés sur les sujets techniques, MM. flavien Levachier et Abou Diop, le conseiller juridique du ministère de la République démocratique du Congo, expert en Droit numérique, M. Prosper Ntetika. Au cours de cette rencontre, ils ont souligné les avancés enregistrés par le Congo, évoquant entre autres, la loi 27-2020 portant lutte contre la cybercriminalité et la loi sur la presse en République du Congo.
Cette conférence sur la fraude et le piratage audiovisuel a réuni les acteurs de l’écosystème digital, de l’audiovisuel, les pouvoirs publics, les responsables des sociétés des diffusions et les organisations de la société civile et les juristes, a-t-on appris. (ACI/ Audrey Sounguika)