BRAZZAVILLE, 1er AVRIL (ACI) – La présidente de la commission santé, Affaires sociales, famille, genre et développement durable du Senat, Mme Odette Massoussa, a invité le 30 mars dernier à Brazzaville, la femme congolaise à prendre conscience de son importance dans la société et à travailler pour le développement du pays. Les femmes parlementaires plantant les boutures de manioc
«Les femmes doivent s’impliquer dans tous les secteurs. Jadis, on réservait la production du manioc à la paysanne, mais aujourd’hui ce sont des femmes intellectuelles qui se sont levées pour s’intéresser au manioc, aliment de base qui nourrit la famille. Toute femme, toute intellectuelle doit s’intéresser à la culture de manioc», a-t-elle indiqué lors de la journée de sensibilisation sur la culture et le traitement des boutures de manioc dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Congo.
Mme Massoussa a ajouté que le Parlement continue à conscientiser la femme à se battre de telle manière qu’elle puisse retrouver ses droits. «Le Parlement, par le truchement de l’Assemblée Nationale, est venu sur le terrain toucher la réalité du doigt pour comprendre la culture du manioc, et sensibiliser les mandants», a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, la première questeure du bureau de l’Assemblée Nationale, Mme Virginie Euprhasie Dolama, a souligné que le Parlement répond à l’appel lancé par la première Dame, a l’occasion de la célébration de la journée du 8 mars à Impfondo, sur le mouvement agricole.
«Ce mot d’ordre nous incite à passer à l’agriculture moderne. Nous commençons par la recherche scientifique pour apprendre les méthodes modernes. Et, comme nous sommes des femmes parlementaires, on va acquérir de l’expérience et la partager avec nos mandants. De cette rencontre, je crois que nous allons faire une descente parlementaire pour sensibiliser les femmes sur l’agriculture moderne», a-t-elle fait entendre.
Selon elle, le planting des boutures de tige de manioc a permis aux femmes parlementaires de fabriquer ‘’un parc à bois’’. Ce parc, a-t-elle dit, donnera beaucoup de tiges qui iront dans tous les départements pour les multiplier.
De son côté, la directrice de la zone recherche agronomique de Brazzaville du ministère de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Mme Romaine Françoise Otaba, a précisé que le manioc a des atouts importants. «Quatre Congolais sur cinq mangent le manioc. Le but de cette réunion est de voir comment il faut faire pour améliorer nos techniques afin d’avoir un bon rendement du manioc», a-t-elle expliqué.
«Généralement nos mamans, en faisant le manioc, mettent toute une tige sous terre. Avec la nouvelle technique, deux nœuds de bouture sous la terre suffisent pour avoir des tubercules avec un bon rendement. C’est des techniques qu’il faut amener petit à petit vers le producteur pour qu’il change de méthode, tout en sachant qu’avec peu on peut faire beaucoup», a-t-elle signifié. (ACI/Marlyce Tchibinda).
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