BRAZZAVILLE, 18 NOV (ACI) – Les parlementaires ont été édifiés, du 14 au 15 novembre dernier à Brazzaville, sur les techniques appropriées au contrôle parlementaire et d’évaluation des politiques publiques, afin de mieux exécuter au quotidien les missions de contrôle et d’évaluation des politiques publiques, dans l’exercice de leur fonction.
Cette session de formation a porté sur plusieurs thèmes, parmi lesquels «L’évaluation parlementaire des politiques publiques luttant contre les fléaux des enfants sans identité», «Les procédures d’évaluation parlementaires et politiques publiques», «Les spécificités de l’évaluation parlementaire bicamérale canadiennes» et «Les spécificités de l’évaluation parlementaire bicamérale françaises».
Abordant le thème sur «L’évaluation parlementaire des politiques publiques et ses différentes formes dans l’espace francophone : les enjeux politiques et démocratiques», le député du Gabon, Mme Angélique Ngoma, a fait savoir que l’évaluation des politiques publiques est une nouvelle mission des parlements, en vue du développement des pays.
A cet effet, elle a mis l’action sur la notion de relation de l’action dont l’objectif est d’éclairer la décision, de rendre compte aux citoyens de l’usage des fonds publics et d’alimenter la réflexion et le débat public. Par ailleurs, elle a rappelé que le Parlement est le lieu par excellence de l’expression de la démocratie.
Clôturant les travaux, le deuxième vice-président du Sénat, M. Alphonse Boudoneza, a indiqué que cette formation a enrichi les connaissances, renforcé la capacité et boosté l’efficacité des participants. «Par la diversité, l’ampleur et la pertinence des thématiques abordés, cumulés aux échanges d’informations et expériences vécues, cette formation a enrichi nos connaissances et boosté nos capacités opérationnelles dans l’exécution de nos missions régaliennes», a-t-il dit.
L’originalité et l’intérêt d’une telle rencontre réside dans les échanges d’informations et d’expériences. Par leurs qualités professionnelles et leurs expériences, les conférenciers ont brillamment animé ce séminaire, a-t-il souligné.
A l’occasion de ce séminaire, il a invité les sénateurs et les députés ayant pris part à ce séminaire à partager les connaissances acquises avec les pairs des deux chambres qui non pas pu participer à cette formation.
Pour la présidente de la commission santé, famille, affaires sociales, genre et développement durable, Mme Massoussa née Odette Matéo Kombila, ce séminaire a été très important dans l’exercice des fonctions régaliennes du Parlement. «C’est un séminaire qui nous demande de prendre conscience de notre rôle régalien, celui non seulement de légiférer, mais aussi de contrôler l’action gouvernementale, d’évaluer le gouvernement en termes de projet, de toutes les actions qu’il mène et même de budget que nous votons», a-t-elle indiqué.
Selon elle, cette formation a été un rappel à l’utilisation de tous les outils qui sont à la disposition du Parlement congolais en termes de contrôle. «Ce séminaire nous rappelle que nous devons faire notre mission et que les personnes qui doivent être contrôlées sont appelées à l’accepter de bon cœur. Ce n’est pas un exercice très sain, mais nous devons le faire et le gouvernement doit accepter que nous fassions ce travail. Nous devons l’intérioriser et le mettre en pratique», a conclu Mme Massoussa. (ACI/ Marlyce Tchibinda Batchi)
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