BRAZZAVILLE, 30 JUIL (ACI) – Le président du parti Unis Pour Congo (Upc), M. Paulin Makaya, a donné le 30 juillet à Brazzaville, quelques approches de solutions pour sortir le Congo du climat de tension politique et baliser le chemin vers des élections libres, apaisées et démocratiques.
Makaya a proposé ces pistes de solutions lors de la conférence de presse qu’il a animée devant les journalistes tant nationaux qu’internationaux. A cette occasion, il a proposé quatre pistes majeures, notamment amnistier tous les prisonniers et exilés condamnés par contumace, afin de permettre au Congo de tenir un ‘’véritable dialogue national inclusif sous l’égide de la communauté internationale’’.
Il a aussi souhaité qu’il soit mise en place une transition politique pour amorcer une alternance politique, avec un gouvernement de transition dirigé par l’opposition, et qui aura pour principale mission la formation, de façon consensuelle avec toutes les forces vives de la nation, d’une commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Selon lui, la justice devrait être véritablement indépendante, avec des magistrats hautement probes, recrutés sur la base d’un concours organisé de façon transparente, où seuls le mérite et la compétence seront les critères d’admission. Il a fait savoir que l’armée, la police et la gendarmerie doivent être aussi nationales, avec une configuration qui tiendra compte de toutes les régions du pays. En outre, il a insisté sur le partage équitable du revenu national, le respect des droits de l’homme et de l’alternance politique.
Le président de l’Upc a souhaité vivre dans un Congo où « les droits des enfants seront garantis et respectés, le travail des jeunes assuré, la corruption bannie, les ressources du sol et du sous-sol au profit du peuple, l’école réhabilitée avec ses lettres de noblesse et des méthodes qui prônent le mérite et l’excellence ».
Makaya a également exprimé le souhait de vivre dans un Congo où «l’économie sera diversifiée et l’environnement protégé contre l’exploitation polluante et anarchique de certaines sociétés qui détruisent les forêts et les rivières ». Il a aussi mis l’accent sur le respect du droit à l’opinion contraire et de la parité homme-femme à tous les niveaux.
« Il est temps de se remettre en question en cette période difficile de la Covid-19, afin de réinventer la politique congolaise qui souffre depuis 60 ans de l’irresponsabilité des hommes politiques, en mutualisant les énergies pour que le Congo soit guéri de ses blessures », a-t-il conclu. (ACI/Jean-Marie Banzouzi)