BRAZZAVILLE, 11 FEV (ACI) – Le président par intérim de l’Initiative pour la démocratie au Congo (Idc), M. Blanchard Oba, a déclaré récemment à Brazzaville que cette structure politique se doit de définir sa vision et réajuster son action à travers une réorganisation de ses organes dirigeants.
«L’Idc doit définir sa vision face au sombre tableau, et au regard des difficultés qu’elle rencontre aujourd’hui et qui l’ont affaiblie, notamment avec le départ de M. Guy Brice Parfait Kolelas, qui fut son premier vice-président. De même, elle est fortement ébranlée par l’emprisonnement de son président, M. André Okombi Salissa», a-t-il déclaré lors de la première session du Conseil national de cette plateforme politique.
«Au regard de tout ce qui précède, on peut retenir que l’Idc a régulièrement fonctionné, en dépit de toutes les vicissitudes inhérentes à tous les combats politiques», a-t-il rassuré.
M. Oba a souligné la nécessité de proscrire les insultes et les excès de tous genres, car beaucoup de partenaires du jeu démocratique s’y emploient avec une insouciance lourde de conséquences. A son avis, ces derniers nourrissent des extrêmes dont la vocation est de durcir le jeu politique pour servir constamment au pays une bipolarisation politique conflictuelle.
Dans son discours d’ouverture, il a souhaité qu’il soit terminé avec des classifications du type opposition modérée et opposition radicale, dans lesquelles sont enfermés les politiques. «De tout temps, n’ayant pas combattu ces classifications, nous avons donné le sentiment de les avaliser, alors qu’elles nous desservaient», a-t-il dit.
Il a fait savoir que ces clivages artificiels fonctionnent à la satisfaction de la majorité qui se délecte de la réussite, sans difficultés, de ses pièges que l’Idc a laissé vivre au grand dam de sa crédibilité.
A cette occasion, un message du président de cette plateforme, M. Okombi salissa, a été lu par son porte-parole. «Contre les antivaleurs, notre antidote est le travail de mémoire et de l’éducation de notre peuple. Nous devons continuer d’éclairer les consciences, de raconter sans cesse à nos citoyens de se souvenir des éventuels manquements de notre histoire, dont les changements inopportuns de la constitution sont un recul démocratique (…)», indique ledit message.
«Il nous faut cet indispensable travail de mémoire pour illuminer la conscience de nos concitoyens pour que le ‘’plus jamais ça’’ de la Conférence nationale souveraine ne soit pas une lointaine vérité, pour bannir la haine, le tribalisme et l’égoïsme afin de mieux les cernés aujourd’hui». (ACI/Blanchard Boté)
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